L’eau potable doit devenir un enjeu stratégique à Sorel-Tracy

De tout temps, la maîtrise de l’eau, surtout potable, a été un enjeu stratégique pour les nations et donc, pour les villes. Il en va de même aujourd’hui, surtout en cette époque de changements climatiques où la ressource hydrique se fait de plus en plus rare. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe en Europe avec les baisses de niveau de certaines rivières que l’on croyait éternelles (ex. : Loire, Rhin) ou aux États-Unis avec le célèbre lac Mead.

Si nous n’avons aucun contrôle comme ville sur les niveaux des eaux qui nous entourent. Nous avons les mains sur le volant en ce qui concerne la gestion que nous faisons de notre « source de vie » qu’est la rivière Richelieu.

Comme chacun le sait, nous possédons, pour des raisons historiques, 2 centrales de traitement des eaux. Mais ce que la majorité d’entre-nous ignorent, c’est qu’elles ne sont pas liées entres-elles. En cas de défaillance totale de l’une des 2 installations, il pourrait y avoir plusieurs conséquences fâcheuses, notamment pour la consommation humaine et la protection incendie.

Par les « Voies du Seigneur qui sont impénétrables », il a été porté à mon attention que le niveau de risque associé à la défaillance d’une partie, d’une des 2 installations en question est élevé. Autrement dit, il y aurait dans l’une des centrales de traitement des eaux à Sorel-Tracy, une composante essentielle qui serait sur le point de rendre l’âme.

L’idée ici n’est pas de faire peur, puisque l’arrêt complet de l’une des 2 centrales de traitement des eaux ne s’est jamais produit sur le long terme, du moins à ma connaissance. Cela étant, ce risque ne doit pas être exclu. Le but de la présente chronique en est donc un de sensibilisation en vue de prendre action à très court terme ou à la limite, d’obtenir un démenti, pour sécuriser les citoyen(ne)s.

Par ailleurs, pour des raisons évidentes, les « Voies » en question ne doivent pas être identifiées. Mais elles sont suffisamment crédibles pour qu’il soit nécessaire de faire tinter la sonnette d’alarme. Veuillez noter que la situation précédemment décrite est une transcription personnelle dans le respect de l’esprit et de la lettre de celle-ci.

Notons que dans le programme triennal des immobilisations 2022-2023-2024 de Sorel-Tracy, un montant d’investissements de 1,4 M$ est prévu pour la période (493 k$ en 2022 et 890 k$ en 2023), sous la rubrique « Total usine d’eau potable ». On ne connaît pas la répartition de ces montants entre les secteurs Sorel et Tracy. Cependant, la page correspondante du document de présentation sur le sujet nous indique, par la présence de 3 photos sur les 3 proposées, que c’est le secteur Sorel qui serait visé par ces investissements. On notera aussi que dans le tableau, le mot « usine » est au singulier. Est-ce que cela accrédite mes craintes ? Chacun jugera.

Engagement # 28

Il y a une controverse actuellement quant au nombre de mes engagements électoraux. Personnellement, je ne vois pas où est le problème. Je fais même l’objet d’une jolie et sympathique caricature dans les 2 Rives de cette semaine. Nous aurons donc l’occasion de revenir sur le sujet, peut-être même lors de la divulgation d’un nouvel engagement 😊 😊 😊 Cela étant, allons-y avec une modification de ce qui existe.

Le # 28 se lisait en 2021 : « Entreprendre pour des raisons de sécurité des approvisionnements, une étude de faisabilité pour relier les centrales de filtration des eaux des secteurs Sorel et Tracy. »

En 2022, le # 28 devient : « Doter Sorel-Tracy d’un plan directeur sur le traitement des eaux. Si un tel plan existe déjà, le remettre à jour dans l’immédiat. Dans les 2 cas, effectuer une évaluation des risques associés à l’activité traitement des eaux et rendre public l’ensemble de cette documentation. Dans un contexte de sécurité des approvisionnements, entreprendre une étude de faisabilité et de sécurisation de l’alimentation en eau potable pour les 2 côtés de la rivière Richelieu (ex. : relier les centrales de traitement des eaux des secteurs Sorel et Tracy). »

Note : La question du traitement de l’eau n’est pas abordée dans le Plan stratégique de développement de la ville de Sorel-Tracy, 2018-2023.

Le critère Augusta (ou le célèbre dilemme « Du pain et des jeux »)

Dans une chronique précédente, il était question de savoir si au cours des dernières années, les travaux de réfection sur la rue Augusta n’avaient pas été retardés par certains investissements sur le quai Catherine-Legardeur. Causant les dommages que l’on connaît, notamment au restaurant La Fougasse (Source : Les Années folles : la facture est déjà salée, 13 août 2022).

Alors, investir dans les travaux de voirie, d’eau et d’égout ou dans l’Entertainment, même à des fins de développement économique ? La question est donc ici de connaître les critères de décision et la méthodologie associée menant aux arbitrages d’investissements, effectués au sein de la ville de Sorel-Tracy.

Soyez assurés que si je suis élu le 20 novembre 2022, je prendrai connaissance de la méthodologie et des critères en question. Le cas échéant, je proposerai au conseil municipal de les réviser. À mon sens, la sécurité de l’alimentation en eau potable des citoyen(ne)s est non-négociable.

Jocelyn Daneau

Suggestions de lectures

  • Service de sécurité incendie de Montréal – Tempête de verglas de 1998 : « La panne électrique qui sévit occasionne une interruption de service dans les usines de filtration d’eau, réduisant à zéro l’alimentation en eau potable du réseau d’aqueduc. Montréal est sur le bord de la catastrophe lorsque la situation se rétablit. »

En l’honneur de la coopérative d’habitation Cardinal-Léger

Une campagne électorale municipale impose à tou(te)s les candidat(e)s maires de se positionner sur l’ensemble des enjeux liés à la situation présente et future de leur ville. À ce titre, le moyen privilégié pour présenter les solutions à ces différents défis est de proposer un programme électoral en bonne et due forme. C’est particulièrement vrai en 2022 pour Sorel-Tracy.

Dans le cas de ma candidature et à cause de la situation exceptionnelle liée à la tenue de la présente élection, mes engagements de 2021 doivent être remis à jour en apportant au besoin, certaines améliorations. De plus, avec le passage du temps, de nouveaux engagements peuvent être proposés. En ce sens, la complexité de la gestion d’une ville de la taille de Sorel-Tracy et son avenir n’imposent pas de limite au nombre de ces engagements.

Ce qui amène la question suivante : « Selon le contexte, l’ajout d’engagement relève-t-il de l’opportunisme électoral c.-à-d. de l’électoralisme? » Pour répondre, utilisons l’exemple de la problématique du logement dans Sorel-Tracy, laquelle n’est pas unique à notre coin de pays.

Rappel : Engagements 2021

Pour améliorer l’offre de logements sociaux, favorisant tous les types de famille, Sorel-Tracy en collaboration avec ses différents partenaires, en particulier l’Office d’habitation Pierre-De Saurel (# 17) :

  • ​Examinera le développement de nouveaux modèles d’affaires c.-à-d. de nouvelles façons de faire, notamment dans la recherche d’un meilleur équilibre (ex. : partenariat) entre les exigences des investisseurs privés et l’équité envers la population ;
  • Se dotera de balises quant aux impacts du processus d’embourgeoisement (« gentrification »), en particulier dans le cadre de la proposition de développement économique de la promenade des Filles du Roy, laquelle vise à réinventer et revitaliser le centre-ville historique de Sorel-Tracy.

En vue de favoriser l’accès à la propriété et aux logements, dans le contexte de la réintroduction formelle du développement durable à Sorel-Tracy, notamment en habitation, où le secteur privé aura un rôle à jouer, se doter d’un plan d’urbanisme laissant la place à de nouveaux modes d’habitation (ex. : mini maison) (# 18).

Nouvel engagement (24 septembre 2022)

Développer en matière d’habitation, avec la collaboration des parties prenantes, notamment du secteur privé, une politique et la réglementation afférente relativement à l’inclusion* des logements sociaux, abordables ou familiaux, en s’inspirant notamment, du modèle de la Communauté Métropolitaine de Montréal (# 73).

L’inclusion domiciliaire, une solution au problème de logement à Sorel-Tracy et dans la région

Le 28 septembre 2022, M. Sylvain Dupuis, préfet de la MRC Pierre-De Saurel, devant la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy, identifiait la pénurie de logements comme un enjeu stratégique. Ainsi disait-il : « … la MRC… a lancé des travaux de fond pour s’attaquer à l’enjeu « habitation »… Dans les prochains mois, la MRC et des partenaires du milieu mettront des efforts importants pour travailler à mettre en œuvre une solution concrète… Vous devez vous sentir interpellés et nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions permanentes. »

La solution de l’inclusion décrite plus bas est là, à portée de main. Elle est connue et expérimentée ailleurs. Sa mise en œuvre relève de la volonté politique et de celle des parties prenantes, notamment le secteur privé.

L’inclusion est une solution concrète et d’avenir pour favoriser notre « vivre ensemble ». Parce que nous avons mutuellement besoin les uns des autres selon nos multiples et divers talents, fortunes et compétences ; parce que pour ce faire, de base, il faut se loger dans la proximité.

La coopérative d’habitation de la rue Cardinal-Léger

En 1980-81, au début de mes études universitaires, nous habitions ce qui était alors, la Ville de Tracy. C’était aussi le début de notre apprentissage de parents dans un contexte de ressources (très) rares. Bref, début vingtaine, nous n’avions pas une cenne et à cette époque, les emplois étaient rares, même dans la restauration ou dans le commerce de détail. C’était un monde différent de 2022.

Nous avons eu la chance énorme à l’époque de nous trouver un 5 ½ sur la rue Cardinal-Léger (secteur Tracy) dans la coopérative d’habitation du même nom. Le prix du loyer était fixé selon nos revenus c.-à-d. pour nous, au minimum. Si je me souviens bien : 75 $ par mois. Financièrement, c’était le bonheur et nous y sommes agréablement demeurés jusqu’en 1984.

Tout ça pour vous dire que je n’oublierai jamais le coup de main que nous a donné à l’époque le Groupe de ressources techniques en habitation de Sorel-Tracy. La disponibilité d’un logement social abordable a eu un impact plus que positif sur la vie de notre famille.

Comme une dette d’honneur à rembourser

Non, mes engagements électoraux reliés au logement social ne sont pas électoralisme. J’ai sur le sujet, un attachement particulier et émotionnel qui date depuis longtemps.

Jocelyn Daneau

Rappel : ma porte de garage (2992, de Bourbon) sera ouverte dimanche, le 2 octobre 2022 de 13 h. à 16 h pour ceux et celles qui désirent signer mon bulletin de mise en candidature, pour la mairie. Aucune signature refusée 😊 😊 😊

ANNEXE

INCLUSION DE LOGEMENTS SOCIAUX, ABORDABLES OU FAMILIAUX

LA SOLUTION

Communauté Métropolitaine de Montréal

(Source : https://cmm.qc.ca/grands-enjeux/inclusion-logements-sociaux-abordables-familiaux/)

« Pour la CMM, la solution réside avant tout dans un apport financier plus soutenu et à long terme de la part des gouvernements du Canada et du Québec, en particulier pour le programme AccèsLogis, ainsi qu’en une plus grande autonomie municipale en matière de développement de logements sociaux et abordables.

Une nouvelle option s’offre aux municipalités grâce aux modifications apportées à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme en 2017. Elles ont maintenant le pourvoir d’agir afin d’encadrer l’offre de logements sociaux, abordables ou familiaux lors de la réalisation de nouveaux projets résidentiels sur leur territoire.

Communément appelé « règlement d’inclusion », cet outil réglementaire permet aux municipalités de fixer les règles lors de la signature d’une entente en exigeant des demandeurs de permis de construction une contribution sous forme de versement monétaire, de terrain ou de logements. Elles peuvent ainsi s’assurer que tout nouveau projet de développement ou de redéveloppement immobilier du secteur privé sur leur territoire soit aussi l’occasion d’améliorer l’offre de logements sociaux, abordables ou familiaux.

Très répandue aux États-Unis, mais aussi en Angleterre, en Espagne, en Italie, en Autriche et en Australie, l’inclusion par règlement municipal constitue une approche efficace et éprouvée pour répondre aux besoins des communautés locales en matière de logement social et abordable. Par exemple, ces mesures ont contribué à la construction de plus de 170 000 logements sociaux ou abordables aux États-Unis.

Autre élément d’intérêt : plusieurs études démontrent que, contrairement à certaines croyances, ces règlements ont peu d’impacts négatifs sur la valeur marchande des logements neufs et le rythme des mises en chantier. »

Pour en savoir plus, télécharger la fiche Expériences internationale (PDF – 187 Ko) : https://cmm.qc.ca/wp-content/uploads/2020/09/FicheExperiencesInternationales.pdf

Chronique off-médias saurelois VIII

Aujourd’hui :

  • Connaissez-vous Ship Track ?
  • Sorel-Tracy HUB, pourquoi pas ?
  • Jeunisme versus âgisme – Est-ce sain ?
  • La métaphore du « char neu »
  • Un antiStatera
  • À propos de la Discussion

Connaissez-vous Ship Track ?

Débutons par une suggestion de lecture visuelle, basée sur une carte de l’Amérique du Nord : « The Biggest Tech Talent Hubs in the U.S. and Canada » dont la traduction avec Google Translator : « Les plus grands hubs de talents technologiques aux États-Unis et au Canada » (21 septembre 2022).

Pourquoi cette suggestion ? Cette semaine, nous avons reçu un colis par le biais de Purolator provenant de l’extérieur du Québec. Habituellement, nous pouvons suivre l’évolution de celui-ci par le biais d’internet, quoique l’information disponible y soit souvent minime.

Là, ce qui était différent avec Purolator et même si on ne s’en apercevait pas au début du cycle de livraison, c’est qu’il y avait comme une rupture dans les façons de faire habituelle. Meilleur visuel, mais surtout, plus d’information détaillée, en temps réel et de meilleure qualité, le tout présenté avec l’interface Purolator. Par exemple, j’ai été informé que mon paquet serait en retard pour cause du bris mécanique du camion de livraison 😊

Mais ma surprise a été encore plus grande en signant le bidule électronique du livreur, pour l’accusé de réception. Je m’attendais à une signature à l’aide de l’interface Purolator. Mais non, c’était celle de Ship Track. C’est à ce moment que j’ai compris que toute la logistique de transport de Purolator était gérée avec le logiciel Ship Track de Sorel-Tracy.

Sachez donc bon peuple : Ship Track est une entreprise qui a ses racines chez nous à Sorel-Tracy. Maintenant connu comme Descartes-Ship Track, son directeur des opérations est M. Yan Parenteau qui est aussi président du conseil d’administration de Développement économique Pierre-De Saurel. D’ailleurs, le bureau du Québec de Ship Track est situé au 18, rue Augusta, l’ancien Presse-Café. Ce n’est pas rien.

Bref, toute une réussite.

Sorel-Tracy HUB, pourquoi pas ?

Pouvons-nous faire de Sorel-Tracy, une espèce de grappe industrielle, genre HUB, en matière de logistique de transport ? Une idée comme ça !

Nous avons déjà Ship Track et l’expertise de son fondateur impliqué dans notre développement économique. Nous avons le dynamique HUB du CÉGEP de Sorel-Tracy, des locaux vides dans le centre-ville, le port de Contrecœur qui va finir par émerger un jour, etc. Ce n’est quand même pas rien. Il faudrait y réfléchir en termes de stratégie et pourquoi pas, comme engagement électoral 😊 À Suivre.

Jeunisme versus âgisme – Est-ce sain ?

Drôle de « feeling » en suivant la campagne électorale québécoise où l’on tente présentement de jouer de façon malsaine, une génération contre l’autre ; le « vieux » Legault (65 ans) contre les « jeunes » Nadeau-Dubois (32 ans) ou dans une moindre mesure, St-Pierre-Plamondon (45 ans), de futurs aînés par définition.

J’ai 63 ans et quelques dents en moins, suis-je donc déjà fini ? Je vais aller courir mon 5 km pour y réfléchir 😊

Comme je le dis souvent : « Les jeunes regardent par en avant, souvent sans savoir où ils vont avec son lot d’erreurs, ce qui est dans la normalité des choses. Les vieux eux, regardent trop par en arrière, nostalgiques d’un monde qu’il maîtrisaient tout en s’adaptant laborieusement aux nouvelles réalités. »

En passant, le professeur Gilles Brassard (67 ans) de l’Université de Montréal vient de gagner le prestigieux prix Breaktrough. Tu ne peux pas être plus dans le futur que ça. Il est même en train de l’inventer. Comment fait-on pour obtenir de tels résultats ? Notamment en ayant de l’expérience. Il ne faut jamais l’oublier.

La métaphore du « char neu »

L’une de mes anciennes collègues de travail, une dame qui envisageait son départ à la retraite lorsque je l’ai côtoyé en 1984, nous disait souvent : « Il n’y a rien de plus fou qu’un gars qui arrive devant une auto neuve. Il perd tout sens de la mesure ». Thérèse, qui n’avait pas la langue dans sa poche, était une femme de gros bon sens.

Ainsi, concernant les deux analyses récentes portant sur les Régates de Sorel-Tracy et les réactions reçues, il est fascinant de constater à quel point les gens sont flexibles et généreux avec l’argent des contribuables, surtout dans le contexte d’un événement qu’ils aiment.

Un cas de « char neu » : « Legault prêt à prendre une décision politique pour le tunnel Québec-Lévis ». Ainsi : « M. Legault a affirmé qu’il pourrait ignorer les recommandations formulées si elles ne correspondent pas au projet de la CAQ. » (Source : Le Devoir).

Est-ce que le projet de pont Sorel-Tracy-Lanoraie correspond « … au projet de la CAQ » ? On en doute, surtout si l’on se fie aux propos de M. Legault lors de son passage chez nous en septembre 2020.

Un antiStatera

L’un de mes copains, en tétant notre bière du jeudi soir, me dit : « Tu es un antiStatera ». Je l’ai mis au défi de me trouver un endroit dans mes multiples chroniques où il est mentionné ladite opposition.

Oui, j’ai beaucoup analysé et commenté le cas Statera depuis plusieurs années et posé plusieurs questions sur le sujet. Ainsi, quand un organisme comme celui-ci te coûte 375 000 $ en 2022, approuvé en 31 secondes au conseil municipal sans explication, avec des médias locaux traditionnels qui ignorent le sujet, c’est un devoir démocratique et moral qu’au moins un citoyen mette le tout sur la place publique. Si c’est du « chialage », je suis un « chialeux ».

En fait, avec Statera, nous avons une relation d’amour-haine 😊 😊 😊

À propos de la Discussion (Bravo pour votre patiente lecture 😊)

Pour ceux et celles qui suivent la saga de la Discussion, en regard de ma candidature à la mairie de Sorel-Tracy, le 20 novembre prochain, sachez bonnes gens qu’elle franchit aujourd’hui une nouvelle étape. Convaincu ? Autoconvaincu ? Convaincu par un ou des tiers en folie ? Étapisme à la Claude Morin ? Toujours est-il que je me lance aujourd’hui dans le processus de signatures de la « Déclaration de candidature ». Nous verrons où cela nous mènera.

Lors du déclenchement de l’affaire des écoutes électroniques, j’avais dit à Sylvain Rochon sur les ondes de CJSO : « Jamais » sans qu’il ne me pose directement la question. Il m’avait rétorqué qu’il ne faut jamais dire : « Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau ». Appeler ça de la persévérance de ma part, des convictions, de la folie, de l’entêtement ou même de l’imbécillité, j’ai quand même une certaine expérience de la vie, toutes vos réponses sont bonnes.

J’en profite donc pour rajouter un 73e engagement : « Développer en matière d’habitation, avec la collaboration des parties prenantes, notamment du secteur privé, une politique et la réglementation afférente relativement à l’inclusion des logements sociaux, abordables ou familiaux, en s’inspirant notamment, du modèle de la Communauté Métropolitaine de Montréal ». À suivre.

Ma porte de garage sera donc ouverte aujourd’hui, de 13 h. à 15 h. pour recueillir lesdites signatures. La journée s’annonce radieuse pour une balade et comme le disait mon bon curé, MGR Henri Laplume de mon ex-paroisse de St-Jean-Bosco : « En foule ». Si ça vous tente, c’est au 2992, de Bourbon.

Jocelyn Daneau

L’amour pour Statera n’a pas de prix

Si vous mettiez 18 750 billets de 20 $ (6 pouces de longueur) bout à bout pour totaliser 375 000 $, vous feriez le tour du carré Royal environ 5,3 fois. Ce qui vous ferait un joli trottoir d’une quinzaine de pouces, couleur verte de sa majesté feue Élizabeth II. Il vous permettrait de rejoindre Statera votre dulcinée à qui, vous contribuables de Sorel-Tracy, venez de consentir sans le savoir, une assistance financièrement à hauteur de 375 000 $.

Mais commençons par le commencement. Dans une analyse récente : Statera 2018-2022 : la fin d’un cycle ? (31 août 2022), rappelons que : « Des 30 jours d’échantillonnage pour 71 jours d’ouverture totale en 2022… nous pouvons extrapoler que 4 180 billets auront été vendus pour le Parcours interactif intérieur (PII) à la fin de la saison. Ce qui nous donnerait un taux de fréquentation global de 12,2 %. C’est donc une baisse significative par rapport aux années précédentes… Sur cette base, les revenus estimés… seraient de 54 298 $ (4 180 billets à 12,99 $)… on voit difficilement comment Statera pourrait simplement faire ses frais en 2022. »

Rappelons comme démontré en annexe de cette analyse que la technique d’échantillonnage utilisée était des plus rigoureuse et basée sur les données de la billetterie de Statera. D’ailleurs, tant le RIRÉRST que Statera n’ont contesté les conclusions présentées, publiquement ou en privé.

Considérant ce résultat qui ne peut être ignoré, sauf par aveuglement volontaire, le conseil municipal de Sorel-Tracy a accordé lors de sa séance publique du 19 septembre 2022, une : « Assistance financière 2022 – Regroupement indépendant pour la relance économique de la région de Sorel-Tracy (RIRÉRST) (point 4.10 à la 18e minute). » Le montant en question – 375 000 $ – a été approuvé à l’unanimité et il est passé sous le radar de nos médias locaux traditionnels.

Pour le commun des contribuables, qui subit présentement des taux d’inflation usuraires, comment se figurer ce 375 000 $, hors d’une promenade au carré Royal ? Par exemple, c’est :  

  1. 26,45 $ pour chacun des 14 180 comptes de taxes municipales émis par la ville de Sorel-Tracy, le 21 janvier 2022 ou ;
  2. 10,71 $ pour chacun des 35 000 citoyens et citoyennes de Sorel-Tracy ou ;
  3. 89,71 $ pour chacun des 4 180 visiteurs 2022 du Parcours interactif intérieur (PII).

Considérant qu’un droit d’entrée individuel est de 12,99 $ pour le PII, plus une assistance financière de Sorel-Tracy de 89,71 $ par billet, plus des subventions des 2 ordres de gouvernement. On en arrive à un montant astronomique en termes de coût pour chacun des 4 180 billets vendus, estimé, au minimum pour 2022, à plus de 102,70 $ l’unité.

C’est l’équivalent du prix d’un billet bien situé pour aller voir le spectacle Kooza du Cirque du Soleil. Pour une famille de 4 personnes, c’est comme si on leur payait, minimum, le « gaz » et le « lunch » pour venir à Sorel-Tracy.

Ce montant de 375 000 $ a été approuvé sans aucune explication et sans aucun état d’âme apparent. Comme si les taxes des contribuables étaient de l’argent de Monopoly. D’ailleurs, le tout a pris en tout et pour tous : 31 secondes.

Ce que l’on a su lors de la période des questions de cette assemblée, c’est qu’il s’agirait d’un montant annuel attribué au RIRÉRST au titre de son fonctionnement annuel pour 2022.

Comment alors, expliquer que ce montant soit attribué en fin de saison comme « assistance financière » ? Pourquoi ce montant n’a-t-il pas été attribué en début de saison pour permettre à Statera de générer des liquidités de fonctionnement ?

Comment interpréter le tout, sachant déjà que le nombre de visiteurs n’était pas au rendez-vous pour 2022 et de loin, comme il l’a été démontré dans l’analyse mentionnée ci-haut*. Sommes-nous dans un contexte de sauvetage de Statera où personne ne veut avoir l’odieux de tirer la « ploye » avant les élections du 20 novembre 2022 ?

Je n’irai pas plus loin. J’ai déjà couvert abondamment le sujet du RIRÉRST-Statera et proposé en 2021 pour la présente saison, un audit complet de cet organisme. C’est devenu un passage obligé pour 2023.

Pour la suite des choses, sur la base des informations disponibles, pour les contribuables de Sorel-Tracy, la présente situation devient financièrement intenable.

J’ai toujours aimé le concept de Statera. Mais l’amour à quand même des limites.

Jocelyn Daneau

* Au relevé du matin (22 septembre 2022), au moment de publier cette chronique, il y a 2 billets de vendu sur les 840 disponibles pour le PII, pour les 2 jours de la fin de semaine qui vient. Pour la croisière, il y a 111 places de disponible sur les 134 places offertes.

Chronique off-médias saurelois VII

Les sujets :

  • Hibernation du pont Turcotte
  • Décongélation du pont Sorel-Tracy–Lanoraie
  • Les indispensables pour le 20 novembre 2022
  • Réellement épeurant même à Sorel-Tracy
  • La fumée blanche ?

Hibernation du pont Turcotte

Un bon fonctionnaire est un expert pour mettre la faute sur les autres 😊 À l’opposé, être capable dans une carrière de rond de cuir, de dire « C’est ma faute », relève de l’exploit. Bon, le tout est un cliché persistant puisque ce n’est pas aussi simple, dans un sens ou dans l’autre. Croyez-en mon expérience.

Cela étant, les ingénieurs du gouvernement du Québec qui ont été en grève cet été ont le dos large. Le pont Turcotte est dans l’état qu’il est depuis longtemps. La présente situation est le résultat d’années de laisser-faire, comme d’ailleurs au Québec, pour des centaines de bâtiments d’école, d’hôpitaux, etc.

Ainsi, notre député M. Jean-Bernard Émond est de la vraie bonne graine de fonctionnaire 😊 😊 😊 puisqu’il a récemment pointé la grève des ingénieurs de cet été pour justifier l’état actuel du pont Turcotte. Ils doivent avoir apprécié.

Là, les « fomeux » ingénieurs sont revenus au travail. Question : « On fait quoi cet hiver avec les blocs de béton aux entrées du pont Turcotte ? ». Je comprends que M. Émond n’a pas de réponse dans l’immédiat. Rappelons-lui même s’il le sait déjà, que l’hiver au Québec est capricieux. Espérons que les « pelleteux » seront là au moment opportun.

Disons-le, les entrées du pont Turcotte ont des allures de poste-frontière de pays en situation de guerre. Du point de vue de l’image de marque, c’est laid et cela laisse une mauvaise impression.

Décongélation du pont Sorel-Tracy–Lanoraie

François Legault sort d’une épreuve éprouvante : la pandémie. Nous espérons nous en aussi en sortir. Mais dans son cas, c’est pour vivre une campagne électorale qui est un exercice périlleux et astreignant. Disons que le PM a d’l’air un peu, beaucoup excédé par l’exercice. Je le comprends.

Cela étant, parmi les couacs de cette campagne, une manchette m’a fait tomber en bas de ma chaise : Tunnel Québec-Lévis – Aucune étude sur le projet, admet Legault (La Presse +, 17 septembre 2022). C’est d’autant plus surprenant que le slogan de la CAQ est : « Continuons ».

Ceci expliquant cela, on comprend mieux un des « pourquoi », reliés au fait que le projet de pont entre Sorel-Tracy et Lanoraie n’a pas avancé d’un iota depuis 2018. Le gouvernement ne pouvait arriver avec une étude sur notre projet de pont, sans se faire demander immédiatement, le document équivalent pour le 3e lien. C’est un exemple de plus, des distorsions du modèle québécois centralisé de gestion des municipalités où le développement de petites villes comme Sorel-Tracy, sans égard à leur dynamisme, est subordonné à celui des grandes agglomérations.

Pour dégeler le dossier du transport urbaine dans notre région et y aller selon les règles de l’art, je vous rappelle mon engagement #40 de 2021 que je « reploye » : « Réaliser l’étude technico-économique concernant le prolongement de l’autoroute 30 et toute la question de la construction d’un pont entre les rives sud et nord à la hauteur de Sorel-Tracy ».

Peu importe qui sera à l’Hôtel-de-Ville au soir du 20 novembre 2022, je suis d’avis qu’il faut aller de l’avant avec cette étude, quitte à la réaliser sur notre « bras ».

Les indispensables pour le 20 novembre 2022

Les élections municipales approchent. Alors, 2 suggestions de lecture, qui remontent quand même à 2013, mais qui dans le contexte, sont toujours pertinentes. Incontournables pour un(e) candidat(e) maire à Sorel-Tracy. Elles se résument simplement en 2 questions : Qu’avez-vous fait et que voulez-vous faire ?

Réellement épeurant même à Sorel-Tracy

À lire : « Collapse of Civilisation is the Most Likely Outcome : Top Climate Scientists ». Vous pouvez lire le tout en français avec Google Translator en cliquant sur le bouton de droite de votre souris, dans la marge gauche du texte. Ce qui donne le titre suivant : « « L’effondrement de la civilisation est le résultat le plus probable selon plusieurs climatologues ».

Autre « ploye » – Mon engagement 67 qui date de juillet 2022, mais que j’avais énoncé formellement pendant la campagne de 2021 : « Déclarer pour Sorel-Tracy, l’État d’urgence climatique et adhérer à la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique ». On reviendra sur le sens de cet engagement.

En attendant, je tiens à préciser qu’il n’est pas nécessaire de se réclamer de Québec Solidaire pour avoir une conscience environnementale aiguë de l’impact des changements climatiques sur les générations futures. Même à mon âge « avancée », on sent l’urgence d’agir avec l’énergie pour le faire.

La fumée blanche ?

C’est demain le 21 septembre 2022 et donc, la fin de ma période de réflexion pour mon éventuelle candidature à la mairie de Sorel-Tracy. Non, ce n’est pas le supplice de la goûte ni le fait d’étirer la sauce et le plaisir ou de me laisser désirer. C’est simplement que la Discussion n’est pas terminée, mais que par la force des choses, elle va bientôt aboutir 😉 😊 😊

Jocelyn Daneau

Les Régates de Sorel-Tracy en 3 critères de beauté (partie 2)

Le chiffre de l’assistance présenté dans les médias pour les Régates de Sorel-Tracy ayant significativement été mis à jour, la valeur de 2 des 3 critères* et leurs impacts sont modifiées et commentées.

*Voir : Les Régates de Sorel-Tracy en 3 critères de beauté (partie 1).

Critère 1 : Faire ses frais (modifié)

Rappel (SorelTracy magazine, 7 septembre 2022) : « … environ 4 000 personnes ont fréquenté quotidiennement le site lors de ces deux jours… ».

À partir de différentes hypothèses, le tout a été ramené à 5 000 billets vendus, selon une estimation ULTRA optimiste. Ce qui donnait des revenus totaux de 421 000 $, selon la méthodologie de KPMG.

Mise à jour (2 Rives, 13 septembre 2022) : « Le président… évalue qu’entre 3000 et 4000 personnes ont franchi les tourniquets de l’événement. »

Le tout pris au pied de la lettre signifie qu’un total de 3 à 4 000 billets a été vendu. Disons 3 500 pour fin de calcul. Ce qui a du sens compte tenu de nos propres estimations. Ce qui nous donnerait un revenu total de 294 k$.

Les doutes énoncés quant à la capacité du GIB Fest à couvrir les coûts de l’événement en 2022 s’en trouvent renforcées, sous réserve de la publication de l’État des résultats pour l’événement.

Critère 2 : Les retombées économiques (modifié)

Rappel : Selon la méthode KPMG, pour 70 à 130 000 visiteurs, Les régates de Valleyfield produisent 5 M$ de retombées économiques. Sur cette base, ce chiffre était de 275 k$ pour Sorel-Tracy, pour 5 000 billets vendus.

Mise à jour : Avec 3 500 billets vendus, nous obtenons 192 k$ de retombée économique. Ce qui en fait un événement moins attrayant de ce point de vue, rendant plus attractif, des projets alternatifs à être soumis à la ville de Sorel-Tracy.

Cela étant, le concept de retombées économiques est une notion dont les résultats sont « flexibles en fonction des objectifs visés ». Ainsi, l’une des rares personnalités publiques à avoir traité ce concept avec rigueur était feu Bernard Landry. Chaque fois qu’il annonçait un chiffre, il avait été calculé et vérifié à l’aide du Modèle intersectoriel de l’économie du Québec de l’Institut de la statistique du Québec. Je vous fais grâce des détails.

Heureusement 😊 😊 😊 nous avons chez nous, notre propre modèle : « Ça venait de partout ! Washington, le New Jersey, l’Ontario… Tout le monde en a bénéficié. J’ai eu des appels de dépanneurs, stations-service. Prince Pizzeria et le Cactus, qui n’ouvrent pas le dimanche d’habitude, étaient très contents d’ouvrir exceptionnellement. Les retombées économiques sont énormes pour la région » (Source : 2 Rives).

Comment quantifier et vérifier ce « énorme » ? Dont il existe une soixantaine de synonymes : extraordinaire, fabuleux, phénoménal…

Si le GIB Fest publiait la liste des contrats donnés tel que déjà suggéré, surtout aux entreprises locales, cela donnerait de la crédibilité à l’affirmation précédente, notamment pour les grues, les clôtures, les estrades, les sanitaires, le personnel de sécurité, etc. Note : Les services des employés de la Sorel-Tracy présents ne sont pas des retombées économiques et les cotisations à la HRL sont considérées comme des fuites économiques.

N’ayant pas cette information, comment se figurer 192 000 $ de retombée économique locale ?

Prenons l’exemple de la restauration avec comme échantillon, 4 restaurants populaires : le Cactus avec 267 places au total, incluant les terrasses, le beau temps était au rendez-vous ; Prince Pizzéria (221), Distingo (220) et Tire-Bouchon (243) ; total = 951 places.

Posons les hypothèses raisonnables suivantes : le samedi soir 3 septembre était une soirée 100 % « full » mais habituellement, le taux d’occupation des restos serait de 67 % ; ceux-ci étaient tous ouverts le dimanche 4 septembre ; à 16 h. ce dimanche, 80 % des visiteurs sont retournés à leur domicile.

Comme je suis un habitué du jeudi soir « bière et pizza » du Cactus, allons-y pour un menu de ce type pour 2 personnes pour un total de 70 $ (une pizza régulière 12 pouces : 18 $) ; les taxes sont exclues, étant considérées comme une fuite économiques.

Ainsi, pour 192 000 $ de retombées économiques, on parle de 2 742 factures c.-à-d. 5 484 personnes. Donc, si chacun des 4 restos était « full au bouchon », c’est 5,8 services complets au total c.-à-d. de 2 à 3 services complets pour chacun des 2 jours. C’est du monde à messe, surtout si les gens sont occupés sur l’heure du midi, sur le site des régates !!!

En étirant au maximum les chiffres et considérant ce qui précède, nous pouvons estimer que sur 2 jours, les 4 restaurants ont peut-être, dans un scénario ULTRA optimiste, obtenu un surplus de 500 factures (35 k$) c.-à-d. 25 % de plus de chiffre d’affaires.

Nous pourrions tourner et retourner toutes les hypothèses ci-haut en de multiples scénarios, la part locale de ce 192 k$ de retombées économiques nous apparaîtrait encore très loin d’être énorme, même si certains commerçants étaient contents d’un surplus de chiffres d’affaires.

Critère 3 : Le rayonnement

Statu quo

Conclusion

Au-delà de l’enthousiasme véhiculé par les médias officiels et les réseaux sociaux, force est de constater que l’équipe des Régates de Sorel-Tracy a beaucoup de pain sur la planche pour satisfaire aux exigences des 3 critères de « beauté » utilisés.

Mais Rome ne s’étant pas construit à un jour, il reste 2 autres éditions pour porter un jugement final. Souhaitons bon succès à l’équipe du GIB Fest.

Engagement 72 (un autre)

Considérant la multitude des événements dans l’axe centre-ville de Sorel-Tracy/quai Catherine-Legardeur et la prolifération des organismes à but non lucratif associés, l’engagement (# 72) suivant est proposé : « Tenir dans les meilleurs délais, avec toutes les parties prenantes, les états généraux de l’industrie du tourisme à Sorel-Tracy. Le tout en vue de débuter le processus de consolidation de notre industrie touristique basé sur une vision d’ensemble cohérente, avec les plans d’action afférents et une gouvernance respectant les règles de l’art. »

Jocelyn Daneau

Les Régates de Sorel-Tracy en 3 critères de beauté (partie 1)

« Je suis emballé de cette première expérience. Sans prétention, c’est de toute beauté ce que l’on a réalisé », M. Jean-Pierre Groulx, directeur général de l’événement et du GIB Fest (SorelTracy magazine, 7 septembre 2022).

Nous ne pouvons que le féliciter pour cette première, avec toute son équipe. Lui qui, depuis quelques années, redonne à notre centre-ville historique, ces lettres de noblesse estivales. D’autant plus qu’une régate de ce type cadre parfaitement avec le concept de La promenade des Filles du Roy (composante 2).

Cela étant, sans rien enlever à personne, comment évaluer froidement la nature de toute cette « beauté » autoproclamée ?

Pour ce faire, nous avons 3 critères de beauté implicitement énumérés* au fil du temps par M. Groulx.

Critère 1 : Faire ses frais

Selon M. Groulx : « environ 4 000 personnes ont fréquenté quotidiennement le site lors de ces deux jours… » Pour ce dernier, prépandémie (Les 2 Rives) : « Selon le scénario pessimiste, 4 000 personnes se procureraient une admission pour le week-end, alors que le scénario optimiste en prévoit 6000. »

Il y a ici 2 notions à considérer : le nombre de personnes sur le site et le nombre de billets vendus c.-à-d. « 2 jours (45 $) » ou « la journée (30 $) ».

Pour fin de calcul, nous retiendrons 5 000 billets vendus. C’est notre scénario ULTRA optimiste, lequel donne à M. Groulx un ULTRA bénéfice du doute. Celui-ci est basé sur l’étude de différentes photographies notamment aériennes, en calculant le nombre de personnes le long des rampes et dans les 8 estrades de 240 places (approx.). Le tout confirmé par différents témoignages et observations visuelles sur les 2 jours, notamment l’absence de congestion dans le centre-ville et une facilité pour se trouver une place de stationnement à proximité du site.

Selon une étude de KPMG (2018) pour ce type d’événement : « … les revenus autonomes générés… représentent 41,6 % des revenus totaux, alors que les commandites privées constituent 28,9 %… » (Source : Retombées économiques consolidées de 17 membres du RÉMI – Regroupement des événements majeurs internationaux, dont les Régates de Valleyfield.)

Si nous appliquons cette norme sur une base de 5 000 admissions (1/3 à 45 $ et 2/3 à 30 $), nous obtenons un revenu total estimé pour l’événement de 421 k$ (175 k$ en revenu d’admission, 122 k$ en commandites et 124 k$ de subventions et autres). Est-ce réaliste ?

À ce titre, l’examen de la liste des sources de financement tiers de l’événement nous incite à pointer vers un montant nettement inférieur au 246 k$ estimé, tels que proposés par le modèle de rentabilité de KPMG.

Est-ce que ce montant de 421 k$ est suffisant pour couvrir l’ensemble des coûts d’un tel événement ? L’examen des photos aériennes concernant tout le « setup » utilisé laisse perplexe, d’autant plus que les hypothèses retenues pour calculer ce chiffre sont très optimistes.

Note : Pour 6 000 billets vendus, les revenus totaux seraient de 505 k$.

Critère 2 : Les retombées économiques

« Nous pouvons, d’ores et déjà, prévoir des retombées économiques de l’ordre de 2 M$ pour notre région… » (M. Jean-Pierre Groulx) (Note : Suite de cette citation au critère 3).

Ce montant et la méthode de calcul des retombées économiques utilisée par KPMG ne concordent pas. Par exemple, dans le cas de Valleyfield, nous parlons de 70 et 130 000 visiteurs sur 3 jours pour des retombées économiques évaluées à 5 M$. Sur cette base, en utilisant une simple règle de 3 pondérée, on arrive au maximum de 275 k$ de retombées économiques pour 5 000 visiteurs (330 k$ pour 6000 billets vendus).

Selon M. Groulx, les restaurants étaient pleins et il n’y avait plus une chambre d’hôtel de disponible. C’est excellent ! Mais il ne faudrait pas perdre de vue que dans les 2 cas, notre ville propose une offre quantitative minimale, surtout en hébergement. Sans oublier que la majorité des participants à la régate sont autonomes avec roulotte et motorisé.

M. Groulx parle « d’argent neuf ». D’accord. Mais de combien parle-t-on et combien cela a-t-il coûté à l’ensemble des contribuables pour obtenir lesdites retombées économiques ?

Note : Le modèle d’évaluation des retombées économiques de KPMG ne tient pas compte de l’impact environnemental. Cela devrait-il faire l’objet d’un Critère 4 pour un événement de type « Régates » ?

Critères 3 : Le rayonnement

« … pour notre région, sans compter le rayonnement de la Ville de Sorel-Tracy sur la scène internationale » (M. Jean-Pierre Groulx).

Comment mesurer ce rayonnement et donc, son impact sur notre réputation et notre image de marque ? Par la consultation des médias, surtout de l’extérieur.

Ainsi, nous obtenons avec Google Actualités (aucune manchette hors Québec) :

Le tout a été peu « compensé » sur le moment, notamment par des médias locaux discrets. De plus, le site Facebook Régates de Sorel-Tracy a été relativement réservé cette fin de semaine.

Pour la suite des choses

Est-ce une première édition concluante ? Chacun jugera, considérant que nous ne jugeons pas ici, l’engagement et les efforts sans doute énormes déployés par l’équipe du GIB Fest.

Comme nous sommes « embarqués » dans cette régate pour 2 autres années, nous suggérons au GIB Fest et autres parties prenantes en matière de tourisme, d’améliorer leur marketing pour augmenter les assistances. C’est le nerf de la guerre.

Si le site Catherine-Legardeur est idéal d’un point de vue localisation et logistique, des questions importantes s’imposent pour le volet technique (course) de l’événement : du vent et des bateaux de marchandise, il y en aura encore l’année prochaine.

Un organisme à but non lucratif comme le GIB Fest doit rendre publics ses États financiers. C’est moralement incontournable. Comme dans le cas de Statera, les contribuables sont des partenaires. De même, il serait requis de publier la liste des contrats attribués, le nom des attributaires et les montants en cause. Le tout pour connaître l’ampleur des retombées économiques locales (ex. : D’où viennent les 3 grues utilisées ?).

Finalement et considérant l’analyse ci-haut : Avons-nous comme contribuable, la volonté de faire croître et donc de financer cet événement sur plusieurs années ?

Jocelyn Daneau

Voir : Les Régates de Sorel-Tracy en 3 critères de beauté (partie 2)

* Le GIB Fest derrière l’organisation de l’événement – Sorel-Tracy accueillera des régates du 14 au 16 août 2020 (Les 2 Rives, 10 décembre 2019)

Régates internationales de Sorel-Tracy – Une signature de trois ans à défaut d’une présentation en 2020, (SorelTracy magazine, 3 juillet 2020)

Régates internationales de Sorel-Tracy : remarques préliminaires, Blogue Saurel Magazine, 8 juillet 2020

Albums photo : 360 Nitro.tv et SorelTracy Magazine.

Capsule vidéo promotionnelle post-événement : https://fb.watch/fnfTVEonB5/

Photos aériennes : Mozus & drones, Ayan Photographe

Poussière au centre-ville de Sorel-Tracy : une avenue de solution existe

Les « élévateurs à grain » de Sorel-Tracy sont localisés là où ils sont pour des raisons qui relèvent autant du déterminisme géographique (proximité des voies d’eau) que de l’efficacité technico-économique (proximité des marchés occidentaux). Ce faisant, leur importance stratégique est vitale. Surtout dans le contexte actuel de sécurité alimentaire dont les risques de pénurie sont connus depuis longtemps, mais amplifiés encore récemment par la pandémie et surtout, la guerre en Ukraine, un important producteur mondial de céréales.

Pouvant légalement être appelé « Les Élévateurs de Sorel Limitée », c’est donc une installation hautement stratégique, au même titre qu’une ligne électrique haute tension, qui traverse la frontière américaine.

Selon le Répertoire du patrimoine culturel du Québec : « Les élévateurs à grains forment un site industriel érigé en 1929 et agrandi vers 1936 et 1962. L’ensemble comprend une soixantaine de silos à grains en béton divisés en deux groupes contigus ainsi que cinq réservoirs en acier moins élevés coiffés d’un toit conique. »

Sous son autre nom, Richardson International (Québec) Limitée, cette entreprise connue chez nous comme Richardson a été fondée en 1857 et son siège social est situé à Winnipeg au Manitoba ; elle emploie plus de 3 000 personnes. Probablement très rentable, elle est à n’en pas douter, pleinement consciente de sa situation, de son importance et donc, de son rôle et de ses responsabilités dans le grand échiquier de la vie, de « l’agrobusiness » et comme citoyen corporatif.

Nature de la problématique

Richardson par son activité de transbordement de grain est un émetteur de poussières dans le centre-ville historique de Sorel-Tracy. C’est une problématique qui dure depuis des décennies et qui revient de façon récurrente dans l’actualité. Elle a culminé récemment avec la publication dans Le Devoir (27 août 2022) d’un article intitulé : « Un rapport sur des poussières nocives gardé secret ».

Les limites de la bonne volonté

La Ville de Sorel-Tracy étant aux abonnés absents dans ce dossier et le pouvoir ayant horreur du vide, madame Corina Bastiani, campagne électorale oblige, candidate à la mairie de Sorel-Tracy et résidente du quartier depuis longtemps, s’est habillement emparée du sujet. Ainsi, dans le SorelTracy Magazine (31 août 2022), elle a déclaré : « Fermer les yeux sur la situation, c’est un peu refuser de la régler. De mon côté, je m’engage à un suivi réel, c’est le grand manque des derniers 20 ans ».

Mais on se demande immédiatement : « Où diable était-elle depuis 20 ans ? » Elle qui a été conseillère municipale dans le quartier du Vieux-Sorel de 2005 à 2013. Doit-on comprendre depuis tout ce temps qu’elle avait les « yeux fermés » et qu’elle n’a pas fait de « suivi réel » de la situation ? Qu’est-ce que cela nous enseigne pour la suite des choses ?

En réalité, ce type de « suivi réel », c’est au mieux, une solution passive dont les résultats et les conséquences dépendent d’un tiers. Surtout que pour Richardson, c’est l’équivalent d’un permis pour continuer comme si de rien n’était.

Avenue de solution : lier poussière et compensation au bénéfice des citoyen(ne)s et des commerçants

Dans mes engagements de la campagne électorale 2021, on retrouve (# 20) : « Conscient de la présence historique et bénéfique de Richardson international (élévateur à grain) à Sorel-Tracy, négocier avec un regard neuf, une solution globale, équitable et flexible dans la durée en termes de mode compensatoire pour les citoyens concernés et touchés (exemple de solutions : circulation lourde en direction alternative selon les moments de l’année, inversion du sens de certaines rues, crédit-poussière citoyen compensatoire en % du chiffre d’affaires ou des émissions de poussière, etc.) »

Le concept de « compensatoire » est basé sur l’idée du Programme de mise en valeur intégrée d’Hydro-Québec. Son objectif est d’offrir une compensation collective, généralement monétaire, en regard des impacts des projets de HQ sur les milieux concernés (voir par exemple : Fondation de la faune du Québec).

Dans ce contexte, l’engagement ci-haut est basé sur 3 hypothèses :

  • Tous les paliers de gouvernements acceptent depuis toujours, un certain niveau de pollution au nom du développement économique (ex. : Rio Tinto QIT, Fonderie Horne à Rouyn-Noranda). Ainsi, en respectant pleinement et au minimum, tous les lois et règlements en matière d’environnement et de santé publique, Richardson est chez nous pour de bon ;
  • Il y aura toujours des citoyens et des citoyennes pour habiter le centre-ville de Sorel-Tracy et le fait d’y demeurer est un choix libre, éclairé et consenti ;
  • Le Programme de mise en valeur intégrée d’Hydro-Québec fonctionne depuis des dizaines d’années et il a fait ses preuves. Surtout, ses principes sont parfaitement applicables dans le cas qui nous occupe.

La poussière rejetée par Richardson est ce que les économistes appellent, une externalité négative. Il s’agit essentiellement d’un coût imposé à un tiers, qui ne le produit pas. Qui dit « coût » dit « tarification », ce qui pourrait se traduire en compensation monétaire. Celle-ci, qui sera considérée comme une pénalité par Richardson, doit être suffisamment élevée pour forcer l’entreprise à continuellement améliorer son bilan poussière.

Oui pour les indicateurs de gestion sur le suivi du nombre de microgrammes de poussière par mètre carré, etc. Mais ce n’est pas suffisant. Oui pour l’adoption des meilleures façons de faire et des meilleures technologies en matière de contrôle des poussières. Mais cela ne sera jamais parfait. Nous sommes condamnés à respirer cette poussière. Ce n’est pas de l’à-plat-ventrisme de le dire, de l’abandon ou du dépit. C’est la réalité des choses.

Alors, allons négocier avec Richardson des compensations, sous une forme ou une autre, à la mesure des préjudices subis. Si nous sommes captifs de Richardson ; Richardson est aussi captif de Sorel-Tracy. Nous sommes condamnés à nous entendre et c’est là notre force ; nous sommes chez nous. Ne soyons plus des victimes. Devenons des partenaires.

Jocelyn Daneau

Statera 2018-2022 : la fin d’un cycle ?

Rappel et contexte

C’est le grand Winston Churchill qui en 4 mots a fixé toute la stratégie de l’Angleterre lors de la 2e Guerre mondiale : « We will never surrender » (Nous ne nous rendrons jamais).

De la même façon, en décembre 2016, M. Benoit Théroux déclarait à propos de Statera : « Nous avons une obligation de résultat ». Il était alors président du conseil d’administration du Regroupement pour la relance économique de la région de Sorel-Tracy (RIRÉRST). C’était lors d’une cordiale entrevue qu’il m’accordait sur IPIX.TV.

Ironiquement, comme il l’arrive quelques fois lors d’une entrevue, c’est moi qui lui aie soufflé l’expression à l’oreille (22e minute). Finalement, ce que l’on ne savait pas à l’époque, du moins à mon niveau, c’est que tout le reste en serait teinté. Il faudrait nourrir au détriment du reste, ce qui était alors présenté comme la mère de tous les projets, devant ramener Sorel-Tracy au sommet de sa gloire passée.

Ainsi, Benoit Théroux déclarait en juin 2018 à propos du Parcours intérieur interactif (PII ci-après), le produit phare de Statera : « Le projet est devenu beaucoup plus grand et fantastique que son entité seule sur le quai du Traversier.»

Ce n’est là qu’un aperçu des commentaires dithyrambiques tenus à l’époque concernant Statera, par tout un chacun, médias inclus. Ne voulant pas être en reste, sans doute victime de cette frénésie collective, j’ai même apporté ma contribution en publiant un billet sincère avec le titre (7 avril 2017) : « Statera, la 104e île : un slogan brillant ». Le tout dans une sorte de « crois ou meurt » collectif où même les moins sceptiques étaient automatiquement qualifiés de « chialeux », de « détracteurs » et donc, mis au ban du Tout-Sorel-Tracy.

Le RIRÉRST et M. Serge Péloquin n’avaient pas le choix. Ils s’étaient créé leur propre légende à partir d’Écomonde et ils ont tellement gonflé Statera son rejeton, que la fuite par en avant jusqu’au-boutisme est devenue encore aujourd’hui, la seule solution pour ne pas perdre la face ; d’autant plus que le tout est accoté sur l’argent des contribuables de Sorel-Tracy à disposition.

Ainsi en janvier 2018, dans une mise en garde publique, je concluais dans une lettre ouverte au SorelTracy Magazine : « Si j’étais conseiller financier… sauf si vous voulez être un bon citoyen corporatif, je ne vous recommanderais pas comme client de mettre de l’argent dans Statera, du moins pour l’instant. » Statera n’était pas et n’a jamais été un produit d’appel touristique comme tous le prétendaient à l’époque. Mais le narratif « staterien » était tellement puissant et le conseil municipal de Sorel-Tracy totalement captif du RIRÉRST, un État dans l’État à l’époque, que le jugement a foutu le camp.

Avec le passage des années, il y a de moins en moins de gloire à avoir raison et de plus en plus de bonheur à réussir collectivement. En ce sens, avec la fin de la saison 2022 qui approche, en prévision de l’élection municipale du 20 novembre prochain et pour jeter un regard sur 2023 et plus, il est utile d’examiner en toute transparence, une estimation de l’achalandage (pour 2022) du produit phare de Statera, celui de son Parcours intérieur interactif.

L’achalandage du PII, 2018-2021, entre espoir et déception

Écomonde devait accueillir en 2014, près de 150 000 visiteurs et 240 000 en 2016. En 2018 à l’ouverture, on visait 37 000 visiteurs pour ce qui était devenu Statera et 30 000 pour 2019.

Selon l’information disponible, Statera a accueilli en 2018, environ 8 700 visiteurs payants ; 7 à 8 000 en 2019 et aucun en 2020 pour cause de pandémie.

En 2021, avec une frontière américaine fermée et des voyages outre-Atlantique réduits, Statera a vendu 23 319 billets selon M. Thierry Migeon, DG de Statera. Ce qui est l’équivalent estimé de 10 100 visiteurs puisqu’il faut diviser le nombre de billets vendus par un nombre situé entre 2 et 3, ceux-ci étant vendus en duo – PII et dôme – ou en trio en incluant la croisière. Après examen, le facteur de 2,3 a été retenu. Ce qui nous donne un taux d’occupation estimé du PII pour 2021 se situant autour de 26 % (510 places/jour sur 75 jours ouvrables en 2021) 1.

Achalandage du PII en 2022 : la fin d’un cycle

À partir des données accessibles au public par le biais de la billetterie de Statera, nous pouvons estimer le taux de fréquentation du Parcours intérieur interactif à 19,3 % (graphique ci-après) pour la période allant du 24 juillet au 28 août 2022. Selon cette estimation, cet achalandage est au plus bas depuis son ouverture en 2018 et en décroissance.

Les données ont été compilées sur 30 jours consécutifs en période de pointe estivale, plusieurs fois par jour, pour un total de 177 relevés manuels (moyenne de 5,9 relevés par jour). Ce qui en fait, un résultat statistiquement significatif (voir ci-après en annexe : Notes méthodologiques et échantillonnage).

Des 30 jours d’échantillonnage pour 71 jours d’ouverture totale en 2022, en posant l’hypothèse que les 2/3 des gens sont venus sur le site pendant la pointe de la période des vacances, nous pouvons extrapoler que 4 180 billets auront été vendus pour le PII à la fin de la saison. Ce qui nous donnerait un taux de fréquentation global de 12,2 %. C’est donc une baisse significative par rapport aux années précédentes. Ainsi, 2022 se révélerait l’année la moins fréquentée du PII depuis son ouverture en 2018.

Sur cette base, les revenus estimés tirés du PII seraient de 54 298 $ (4 180 billets à 12,99 $). Ce qui couvrirait à peine les seuls frais d’intérêt pour le 1 039 773 $ d’une partie de la dette de Statera, réclamée en avril 2022 à la ville de Sorel-Tracy par son conseil d’administration.

Dans ce contexte, on voit difficilement comment Statera pourrait simplement faire ses frais en 2022. Il faudrait environ 348 personnes/jour dans le PII pour les 17 jours de la campagne restante de 2022, pour rejoindre le niveau de 2021.

Rappelons que le RIRÉRST qui gère Statera comme organisme sans but lucratif n’a jamais généré aucun revenu. En ce sens, tous les emprunts du RIRÉRST sont cautionnés (accotées) par les contribuables de Sorel-Tracy (chez Desjardins). En cas de faillite de Statera, nous devrons assumer ces emprunts qui iront s’ajouter à notre dette municipale.

Impacts des croisières sur le PII

Le volet « croisière » fonctionne très bien. L’examen intuitif des données d’achalandage pendant les 30 jours nous indique que cette activité est totalement indépendante du PII. Autrement dit, c’est comme 2 clientèles complètement différentes ; la croisière n’est pas la locomotive du PII.

Par exemple, pour la seule journée du 28 août 2022, 11 relevés ont été effectués à partir de la billetterie de Statera. Le PII aurait reçu 39 visiteurs (8,7 % d’occupation), mais plus de 93 personnes auraient participé à la croisière en 2 voyages, pour un taux d’occupation de 69 %.

Les visiteurs viennent à Sorel-Tracy pour la croisière et ignorent le PII ; pourtant, la tarification et le site internet de Statera sont attrayants.

Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain

Dans l’entrevue ci-haut mentionnée, M. Théroux précisait déjà en 2016 (23e minute) qu’après la 4e année du parcours, notamment dans un contexte d’évolution technologique, il « … ambitionne de renouveler l’expérience » c.-à-d. le PII. Manifestement, nous sommes rendus à prendre une décision concernant l’avenir du PII puisqu’il termine sa 4e année, avec une performance nettement en retrait des attentes (Note : En terme technologique, le PII est probablement beaucoup plus âgé que sa 4e année).

Pour la suite des choses, il faut construire sur les acquis puisque le quai Catherine-Legardeur fait maintenant partie du paysage de la ville de Sorel-Tracy.

Ainsi, comme recommandation, je réitère le libellé de mon engagement électoral de 2021 (Modifié le 29 août 2022) : « Au terme de la saison 2022, effectuer par le biais d’un tiers indépendant, un audit complet et transparent de Statera et demander un plan d’affaires en vue de la saison 2023, sur un horizon de 3 à 5 ans.

Cet audit doit inclure toute la stratégie de développement associée au quai Catherine-Legardeur, notamment et sans s’y limiter, les engagements de Sorel-Tracy avec IO Expériences et le restaurant Les Années folles » (Engagement 24).

Aller de l’avant

Malheureusement, force est de constater que Statera n’aura pas été le succès que nous espérions tous et toutes. Malgré tout, les artisans d’Écomonde-Statera y auront mis toute leur énergie, leur bonne volonté, leur savoir-faire et leur imagination. Pour cela, il faut leur rendre respectueusement hommage et les remercier.

En bout de piste, avec le départ de Serge Péloquin et l’avenir incertain du restaurant Les Années folles, c’est le moment idéal pour revoir l’ensemble du développement du quai Catherine-Legardeur.

Jocelyn Daneau, jocelyndaneau@gmail.com

1 Ces données d’achalandage sont des ordres de grandeur puisqu’il y a beaucoup de variabilité dans celles-ci. Lesquels varient selon le média, le porte-parole de Statera et ses intentions du moment, la période de l’année, mes hypothèses de calcul, etc.

ANNEXE – Notes méthodologiques et échantillonnage

En recherche appliquée, peu importe le domaine : marketing, économie, sciences pures, si nous voulons vérifier une hypothèse, obtenir un résultat ou consolider une preuve, ça prend des données. C’est un passage obligé et c’est l’esprit de cette compilation qui à certains égards, a relevé du marathon.

Mais à cause de contraintes de temps et de disponibilité, l’objectif de cet échantillonnage était de permettre de dégager une solide tendance, de préférence à une stricte exactitude des données. C’est pourquoi TOUS les résultats sont des estimations.

Ainsi, environ 5,9 relevés des billets vendus ou des places disponibles ont été effectués chaque jour où Statera était ouvert, entre le 24 juillet et le 28 août 2022. C’est la période de pointe estivale. L’échantillonnage a été arrêté avant la tenue des Régates de Sorel-Tracy, puisqu’il s’agit d’un événement exceptionnel sur la durée de vie du PII.

Source des données – Billetterie Statera : https://secure3.xpayrience.com/statera_larchipel_fabuleux

Au total, l’échantillonnage couvre 30 jours consécutifs pour 177 relevés. Ce qui est conforme à la norme de n ≥ 30 pour postuler une distribution normale des données c.-à-d. pour détenir un échantillon statistiquement significatif.

Comme les données disparaissaient du site de Statera aux demies de l’heure, la prise de l’échantillon se faisait quelques instants auparavant, pourvu que cela ait été possible dans le déroulement d’une journée. Comme Statera ouvre à 11 h., un premier relevé était toujours effectué au plus près de cette période.

De même, en cas de questionnement sur la qualité des données, leur maintien et leur utilisation ont été privilégiés. En ce sens, en cas de dilemme, Statera a toujours été favorisé dans les choix effectués.

À ce titre, un test de normalité (Loi normale) simple à l’aide de l’examen visuel d’un histogramme a été effectué. Il nous montre un échantillon qui a toutes les apparences d’être normalement distribué et donc, aléatoire. Ce qui indique que nous avons un échantillon robuste.

Ainsi, la moyenne de l’échantillon est de 93 billets vendus par jour et la médiane est de 95. En statistique, lorsque la moyenne égale la médiane, l’échantillon est réputé parfaitement et normalement distribué. Ainsi, dans le cas qui nous occupe, nous pouvons dire que l’échantillon est presque normalement distribué. Donc, les résultats obtenus sont probants, même s’ils sont qualifiés d’estimations.

Tous les relevés ont été effectués à partir du système de billetterie de Statera pour le Parcours intérieur interactif. C’est donc de l’information publique de première main et de qualité. En effet, ce système donne en continu, le nombre de places disponibles. Ainsi, Statera offre pour le PII, 30 places par tranche de 30 minutes. Il est alors facile par différence, de déterminer le nombre de billets vendus.

Pour la période du 20 juillet au 10 août, Statera offrait 510 places par jour (16 jours). À partir du 11 jusqu’à 28 août, Statera offrait 450 places par jour pour le PII (14 jours). C’est à partir de la fin de semaine caniculaire du 6 et du 7 août que Statera a décidé de retrancher 2 périodes de 30 places à la toute fin de la journée. Cette décision était d’autant plus appropriée que l’on remarque rapidement que les plages de disponibilité à partir de 17 h. sont très peu utilisées.

Cependant, cette réduction du nombre de plages disponibles a imposé de pondérer tous les résultats en fonction du nombre de jours. Ainsi, sur les 30 jours d’échantillonnage, 16 jours ont été attribués au modèle « 510 places » et 14 au « 450 places ». C’est une façon de faire standard en statistique.

Le nerf de la guerre, c’est d’obtenir l’information sur le nombre de places disponibles. Une fois cela fait, le reste demande un traitement en statistique de base avec Excel.

Naturellement, à la demande de Statera, les données utilisées dans les estimations obtenues peuvent être corrigées.

Vous trouverez l’ensemble des données utilisées en suivant l’hyperlien suivant : statera-pii-achalandage-2022-jdaneau.

JDaneau

Promoteurs immobiliers Sorel-Tracy : L’approche « Bulldozer »

Sur le fond, nous pouvons comprendre et être en accord avec la démarche d’un groupe de « promoteurs immobiliers ». Voir à la fin : Des promoteurs immobiliers s’unissent « pour faire pression » sur Sorel-Tracy, Le Devoir, 20 août 2022.

Sur la forme, c’est plus difficile. Par exemple, pourquoi « prendre de front » publiquement, les gens et l’institution avec lesquels on veut négocier et donc, en principe, trouver un « deal » gagnant-gagnant ?

Ainsi, ce groupe souffle le chaud et le froid. Par exemple : « Nous souhaitons mettre sur pied une table de discussion… ». Mais on rajoute vouloir intenter des : « procédures légales … pour faire avancer certains … projets. » On veut trouver des solutions ou s’affronter ? Il faudrait savoir.

Peut-être que la stratégie, c’est de « jouer les gros bras » en partant et ensuite, laisser un tiers mener la négociation avec une attitude plus conciliante ; genre M. Benoit Lefebvre, nommé « lobbyiste d’un regroupement de promoteurs immobiliers de Sorel-Tracy ». Par ailleurs et pour éviter toute confusion des genres, M. Lefebvre est-il négociateur, lobbyiste, futur candidat maire préparant le terrain ou tout ça à la fois ?

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ?

On le sait, notre population est stagnante et vieillissante depuis des décennies. Ce qui induit un développement économique anémique et des investissements privés en berne depuis des années. Ce qui induit, n’en déplaise, une flexibilité à géométrie variable dans la prise de décision, pourvu que ça développe ; y incluant donc, une réglementation municipale discutable sur divers sujets.

Il ne faut donc pas se surprendre de retrouver dans l’article du Devoir, des propos comme : « On veut faire pression parce qu’on dirait que la Ville n’a pas de ligne directrice dans le développement domiciliaire » et « Sous l’ancienne administration, les permis de construction étaient souvent approuvés « à la pièce » et de façon expéditive… » ou encore « pour des niaiseries, des permis sont retardés ». C’est un sujet récurrent depuis longtemps, surtout parmi mes amis liés au milieu de la construction : l’urbanisme à Sorel-Tracy, c’est souvent chaotique.

Ce n’est pas lui faire injure de dire que l’ex-maire de Sorel-Tracy avait peu d’un gestionnaire et donc, de ne pas être surpris de ce constat. D’ailleurs, à la simple observation, ce diagnostic s’applique à plusieurs domaines sous la responsabilité de la ville, par exemple, tout ce qui touche l’axe centre-ville/quai Catherine-Legardeur (Suggestion de lecture : Le beau et le laid au centre-ville de Sorel-Tracy).

Cela étant, déjà en mai 2014, je publiais la chronique : « Sorel-Tracy et les arbres : les amours imaginaires ». J’y montrais, clip vidéo à l’appui, la technique de déforestation urbaine dans le secteur des Boisées d’Angoulême. Une technique simple et sans fioriture, encore utilisée aujourd’hui : on rase presque tout. Alors, il ne faut pas se surprendre du retour du balancier sous la pression citoyenne.

Ce n’est donc pas un problème qui date d’hier et on se demande bien ce qu’ont fait sur le sujet, nos conseils municipaux successifs ? Où était depuis toutes ces années, nos candidats maires (en mode rattrapage) cités dans l’article du Devoir – C. Bastiani et P. Péloquin – pour protéger les arbres et la forêt de Sorel-Tracy ?

En bout de piste, en sommes-nous arrivés à cette situation d’exaspération publique des « promoteurs immobiliers » parce qu’il y a eu un leadership déficient au cours des années et une réglementation inadéquate. Chacun jugera.

Pourquoi en sommes-nous arrivés à cette attaque frontale, précisément en cette fin d’août 2022 ? Consciemment ou non, le leadership du conseil municipal de Sorel-Tracy, notamment par son vide de pouvoir, est considéré en état de faiblesse. Je ne vois pas d’autre explication. D’autant plus que ce lobby semble avoir été créé dans la précipitation.

Rappelons qu’une gouvernance organisationnelle adéquate doit se montrer indépendante du départ même inopiné, de son principal dirigeant ; l’inverse soulève un ensemble de questions qui sort du cadre de la présente chronique.

Insensibilité environnementale

Le passage suivant de l’article du Devoir m’a hérissé le poil des bras : « À un moment donné, des arbres, on peut en replanter d’autres ! » C’est ici que l’on retrouve toute la quintessence de l’approche « bulldozer » qui a cours depuis des décennies dans le domaine de la construction. Bref, on brise tout et on mettra des « nains de jardin » à la place ; des « garnouilles » en plastique Made in China indestructibles.

Comme l’a écrit à juste titre sur mon mur Facebook, l’ingénieur M. Marcel Fafard : « Sorel-Tracy a besoin de logements et doit augmenter sa population ». Il a raison.

Mais nous ne sommes plus en 1950. Il y a les changements climatiques, même si en apparence du moins, nous sommes relativement épargnés. Alors, n’attendons pas comme en Europe ou en Californie que le feu se charge du déboisement et qu’il n’y ait plus d’eau dans le Richelieu pour les éteindre.

Mettons les « bulldozers » sur le « idle »

Le cliché populiste serait de dire que notre développement domiciliaire doit être à échelle humaine et durable et non pas pour satisfaire les appétits de profit des promoteurs.

Mais la réalité, c’est qu’il y a de l’impatience, surtout de la part d’une population victime des insécurités liées au manque de logements. Dans ce cas, ne serait-ce que par altruisme, il faut considérer sérieusement et avec empathie les problématiques soulevées.

Mais d’un point de vue « gestion », il faut prendre le temps de bien faire les choses. À ce titre, il serait inapproprié qu’une négociation aussi importante trouve son aboutissement avant le 20 novembre 2022, date des élections municipales ; ce qui n’empêche pas dans l’intervalle, une certaine flexibilité.

Jocelyn Daneau

Question : C’est quoi la différence entre l’approche « Bulldozer » et quelques fois, l’approche « Daneau » ? Je laisse ça à votre réflexion 😊 😊 😊

* Des promoteurs immobiliers s’unissent « pour faire pression » sur Sorel-Tracy, Le Devoir, 20 août 2022

Des promoteurs se liguent pour faire accélérer le développement immobilier à Sorel-Tracy, où la protection des milieux naturels boisés menacés par l’étalement urbain est en voie de devenir le grand enjeu de la course à la mairie prévue cet automne, a constaté Le Devoir.

Un regroupement de promoteurs immobiliers s’est inscrit au Registre des lobbyistes du Québec jeudi après-midi dans le but d’entamer des « démarches » auprès de cette ville de Montérégie pour y développer « une meilleure compréhension commune et prévisible dans le développement domiciliaire durable ». Plusieurs projets résidentiels sont prévus sur des terrains boisés de Sorel-Tracy acquis par des investisseurs.

« Nous souhaitons mettre sur pied une table de discussion avec la Ville pour discuter des enjeux, de nos constats de la situation et trouver les meilleurs outils possibles et pratiques, tout en tenant compte de la réalité régionale », ajoute l’inscription, qui précise que le regroupement de promoteurs souhaite pouvoir développer « un guide, des orientations ou autres pratiques » afin de « favoriser un développement immobilier harmonieux » à Sorel-Tracy.

Le lobbyiste du regroupement n’a pas voulu préciser quels sont les promoteurs derrière ce rassemblement, dont les membres se sont rencontrés pour la première fois cette semaine. Une autre rencontre aura lieu mardi prochain, selon nos informations.

Ce sont en tout « sept ou huit promoteurs » qui feraient partie de cette alliance, a appris Le Devoir, de source sûre.

Celle-ci prend forme au moment où Sorel-Tracy est en voie de devenir le prochain secteur chaud pour le développement immobilier en Montérégie, un manque de sites à développer se faisant sentir dans la ville de Contrecœur, plus proche de Montréal, notent plusieurs promoteurs de la région. Elle survient aussi un peu plus de deux mois après la destitution de l’ancien maire Serge Péloquin, qui sera remplacé le 20 novembre au terme d’une nouvelle course à la mairie.

Ligne directrice

« On veut faire pression parce qu’on dirait que la Ville n’a pas de ligne directrice dans le développement domiciliaire », lance au Devoir un des promoteurs immobiliers membres de ce regroupement, le p. -d.g. de l’entreprise AJL Construction, Alain Bourgeois. Ce dernier compte parmi les hommes d’affaires derrière l’acquisition d’immenses terrains boisés à Sorel-Tracy ces dernières années.

Sous l’ancienne administration, les permis de construction étaient souvent approuvés « à la pièce » et de façon expéditive par la Ville, indiquent plusieurs sources. Or, actuellement, « le développement domiciliaire est au ralenti et la demande est très forte », déplore M. Bourgeois. « Ça n’avance pas du tout ! Les urbanistes veulent avancer, mais les politiciens les ralentissent », renchérit le promoteur, qui déplore que « pour des niaiseries, des permis sont retardés ».

Pourtant, les projets immobiliers sur la glace actuellement pourraient rapporter d’importants revenus fonciers à Sorel-Tracy, évoque-t-il. « Si on a l’accord et l’aval de la Ville, on va aller de l’avant et on va injecter 500 millions d’investissements dans le budget de prestation de la Ville de Sorel-Tracy », insiste M. Bourgeois, qui additionne ainsi la valeur de l’ensemble des projets immobiliers mis de l’avant par les promoteurs membres du regroupement.

Politique de l’arbre

On ignore actuellement quand ce groupe de promoteurs rencontrera les représentants de la Ville, qui ont pris connaissance des démarches devant le Registre des lobbyistes du Québec après avoir été joints par Le Devoir.

Chose certaine, la Ville de Sorel-Tracy souhaite revoir l’encadrement du développement immobilier sur son territoire pour éviter que l’étalement urbain ne ravage ses espaces verts. Une Politique de l’arbre a notamment été adoptée en juillet dernier par les élus municipaux : elle donne à la Ville des cibles en matière d’augmentation de la canopée et de réduction des îlots de chaleur.

Un plan d’action suivra cet automne, et il pourrait prévoir l’imposition d’amendes salées aux promoteurs qui enfreindront cette politique, entrevoit le maire suppléant, Martin Lajeunesse. « On est conscients qu’il y a une grande demande dans la région pour des logements, relève-t-il en entrevue, mais on veut qu’il y ait un respect de l’environnement. »

Le promoteur Alain Bourgeois critique pour sa part fermement cette politique. Il n’écarte d’ailleurs pas d’entamer des « procédures légales » contre la Ville pour faire avancer certains de ses projets.

« Nous autres, on a acheté des terres qui sont en zones blanches, qui sont zonées résidentielles. Quand on a acheté ces terres-là, on a rencontré la Ville pour être sûrs que le développement était possible. Tout était beau, tout était correct. […] Et là, c’est rendu qu’on dépose des plans d’investissements et c’est refusé parce qu’il y a des arbres matures. À un moment donné, des arbres, on peut en replanter d’autres ! »

Course à la mairie

Les deux aspirants à la mairie de Sorel-Tracy déjà sur les rangs voient pour leur part d’un bon oeil l’idée d’améliorer la communication entre la Ville et les promoteurs immobiliers, à condition que la protection de l’environnement soit assurée.

« Ce n’est pas vrai qu’on peut négocier avec la Ville seulement sur le concept de valeur foncière », lâche l’ancienne conseillère municipale Corina Bastiani, qui compte tenter sa chance pour succéder à Serge Péloquin. « Il faut des espaces verts dans les nouveaux développements. Il faut cesser de tout considérer comme des friches », insiste-t-elle.

« Il faut inventorier, protéger et maintenir des milieux naturels dans la ville de Sorel-Tracy, c’est évident », assure aussi l’autre aspirant maire, Patrick Péloquin. Pour ce faire, un meilleur encadrement du développement immobilier s’impose, croit-il. « On en veut des logements. On en veut du développement. Mais pas à n’importe quel prix. »

Pont STL 2028 : Que nous dirait Richard St-Germain ?

Le 15 février 2018 était fondé le regroupement Pont Sorel-Tracy-Lanoraie 2028. Le tout à l’initiative de feu Richard St-Germain, que j’ai secondé jusqu’à son décès accidentel, survenu le 19 août 2018. Cette démarche s’inscrivait dans celle entreprise depuis des années, notamment par M. Jean-Yves Landreville. Ci-après, les membres fondateurs de Pont STL 2028, le 15 février 2018.

L’idée de ce regroupement avait germé (au Cactus Café) à la toute fin de 2017. Le but : positionner la construction d’un pont au-dessus du Saint-Laurent comme projet de développement économique et donc, comme enjeu électoral dans Richelieu, dans le cadre de l’élection québécoise de l’automne 2018.

Nous avons réussi. Nous avons eu une résolution d’appui de la ville de Contrecœur, tenu un 5 à 7 réunissant 200 personnes avec l’investisseur M. Luc Poirier comme conférencier et les médias ont abondamment parlé du projet, jusqu’au jour du vote le 1er octobre 2018.

À la veille des élections québécoises du 3 octobre prochain dont l’essentiel du résultat est déjà connu au Québec comme dans Richelieu ; à la veille d’une surprenante élection municipale à Sorel-Tracy le 20 novembre prochain qui nous l’espérons, sera le « début d’un temps nouveau » ; à la veille aussi de travaux majeurs de réfection au tunnel Louis H. Lafontaine qui pourrait congestionner régulièrement notre centre-ville historique par les accès aux traversiers. Que me dirait Richard, ce « passionné qui mordait dans la vie », si on se retrouvait subitement dans le carré Royal, demain 18 août 2022, lieu de notre dernier placotage voilà exactement 4 ans ? Je sais, il est toujours facile de faire parler un défunt, surtout pour ce projet qui lui tenait tellement à cœur et dont l’acceptabilité sociale est acquise depuis toujours.

Ça commencerait par un « Hey mon ami », signifiant un « Hey le fonctionnaire » moqueur. Richard, un « homme d’affaires » sans compromis, en avait toujours long à dire concernant les fonctionnaires et toutes mes années chez HQ.

Cela étant, il ne pourrait que constater que le projet de pont n’a aucunement avancé depuis 4 ans. Sa déception serait grande de même que son incompréhension. Politiquement à droite, il aurait sûrement voté pour la CAQ en 2018 et il serait en « joualvert » comme plusieurs, en lisant le gros titre postélectoral suivant dans les 2 Rives (20 novembre 2018) : « Jean-Bernard Émond ne sera pas le porte-étendard du pont ». Ce qui était le signal que politiquement, le projet était dorénavant « cané », après une campagne électorale sur son « dos ».

Richard aurait aussi rouspété concernant les « études de fonctionnaires », mais il aurait quand même été content de constater que j’avais mis dans mes engagements électoraux de 2021 : « Réaliser l’étude technico-économique concernant le prolongement de l’autoroute 30 et toute la question de la construction d’un pont entre les rives sud et nord à la hauteur de Sorel-Tracy. » Mais il aurait ajouté : « C’est pas encore fait cette étude-là ? Ça fait des années k’ça traîne ».

Habitué de rapidement saisir les occasions d’affaires comme mode de vie, Richard avait été particulièrement séduit par la proposition et l’engagement de M. Luc Poirier de prendre en charge la construction et l’exploitation du projet de pont.

Moi, fonctionnaire habitué de fonctionner dans un cadre réglementaire, je devrais encore lui répéter que le modèle d’affaires proposer par L. Poirier s’il est toujours innovateur, il ne cadre toujours pas a priori avec la réglementation en cours au Québec et au Canada, tant en matière de projets publics que de partenariat public-privé.

Mais passons sur les détails pour dire qu’une fois de plus, nous serions tous les deux consternés par le fait que la MRC Pierre-De Saurel a fait peu d’effort pour étudier les tenants et les aboutissants de cette nouvelle façon de faire. Amateur jusqu’au-boutisme de nautisme, Richard conclurait sûrement en disant : « On a encore raté un bateau ».

Il me demanderait finalement : « Pis, le projet de pont, ça pogne t’su toujours ? ». Je lui répondrais : « Ouais, mais c’est comme la Bible, tout le monde en parle, mais personne ne là jamais lue ». L’une des grandes déceptions de Richard dans la formation de Pont STL 2028 avait été la frilosité de certains ténors du milieu des affaires ; on ne voulait pas déplaire à l’ex-maire de Sorel-Tracy et son conseil dont les priorités étaient ailleurs (lire Statera).

Mais comme un éternel optimiste pour qui une opportunité d’affaires le demeure toujours tant qu’elle n’est pas réalisée, Richard me dirait, narquois : « Hey mon ami, y’a des élections le 20 novembre prochain » 😊 😊 😊

Quatre ans et une pandémie plus tard, nous avons des blocs de béton devant le pont Turcotte, le pont Maurice-Martel a besoin d’un « lifting » complet, le boulevard Fiset manque d’amour et j’expliquerais à Richard que la CAQ a choisi de tout miser sur le 3e lien entre Québec et Lévis (comme Sorel-Tracy sur Statera), mais que nous, nous aurons bientôt, peut-être, une piscine couverte neuve d’au moins 20 millions de $. J’y vois le visage me regardant toute croche en disant : « Hey, cabochon de fonctionnaires » ou un truc du genre, avec le mot « politiciens ».

Salut l’ami et bonne continuation !!!

Jocelyn Daneau

Les Années folles : la facture est déjà salée

La majorité des citoyen(ne)s de Sorel-Tracy n’ont pas les moyens de fréquenter le restaurant-cabaret Les Années folles. Pourtant, avec la fin du « party » récemment annoncée, nous ramassons déjà collectivement une grosse partie du « bill ».

Ainsi, Sorel-Tracy vient de mandater sa directrice des Finances pour représenter la ville auprès du syndic de faillite de cet établissement. Par ce geste, le conseil municipal indique qu’il dépolitise la négociation de la proposition aux créanciers. Autrement dit, Les Années folles vient d’être largué par les contribuables de Sorel-Tracy.

C’était de la part du conseil municipal, la chose à faire. Cependant, cela ne doit pas signifier qu’il peut se laver les mains de ses responsabilités dans cette faillite de 819 484 $ c.-à-d. de 2 112 $ par place assise.

Parce que cette aventure ne coûte pas seulement le montant formel présentement dû à la ville de Sorel-Tracy de 114 000 $. Le coût total pour les contribuables va bien au-delà de ce montant et il est exorbitant.

Combien nous coûte ce « bill » ?

Au minimum, il nous coûte la perte d’opportunité de 1 109 195 $ qui est le coût de la rénovation complète de ce bâtiment pour en faire un cabaret ; le double de l’estimation de base qui consistait au départ, à une simple mise à niveau. En fait, nous aurions pu nous servir de cet argent pour entreprendre la revitalisation de notre centre-ville. Avec cette faillite, nous nous retrouverons avec un éléphant blanc dont nous devrons assumer l’entretien et notre centre-ville est toujours à l’abandon.

De plus, cette faillite nous coûte tous les à-côtés effectués par Sorel-Tracy au cours des années pour satisfaire Les Années folles et que les concernés ne veulent pas voir ramener et étaler sur la place publique.

De même, les investissements de Sorel-Tracy dans la rénovation du bâtiment H (ex-héliport) ont aussi entraîné pour plusieurs restaurateurs et producteurs de spectacles du centre-ville, des pertes économiques pour cause de concurrence déloyale.

Est-il utile de mentionner que la stratégie douteuse du tout au quai Catherine-Legardeur a probablement retardé des investissements dans nos infrastructures ? Par exemple, on ne saura jamais si une mise à niveau selon les règles de l’art des infrastructures de la rue Augusta, aurait permis d’éviter les dégâts d’eau et d’égout à répétition causés au restaurant La Fougasse. Avez-vous une idée de ce que ça va nous coûter à la fin, toutes ces réparations en urgence et quand toutes les responsabilités auront été établies ?

Ce « partenariat » Sorel-Tracy/Les Années folles doit-il se terminer par une simple résolution ?

Ceux et celles qui auront la responsabilité d’approuver le « deal » à obtenir par la directrice des Finances sont ceux-là mêmes qui ont contribué directement par leur décision à faire gonfler le « bill » ; parce que toutes les largesses attribuées depuis trop longtemps aux occupants du quai Catherine-Legardeur ont un jour fait l’objet d’une approbation par résolution, quasi unanime*. Ce qui fait qu’en termes de gouvernance et de contrôle de gestion, nous nous retrouvons dans une situation où le « singe est en charge des peanuts ».

Il faut donc éviter qu’un lundi soir pluvieux de l’automne qui vient, qu’on approuve d’un air contrit, la tête faussement entre les deux jambes, le « deal » qui pourrait nous coûter « seulement », par exemple, 90 % de 114 000 $ = 102 600 $ (10 cennes dans piastre). Je serais très mal à l’aise comme contribuable avec cette conclusion d’un conseil municipal qui s’en tirerait aussi facilement.

On fait quoi maintenant ?

Depuis longtemps, je lève des drapeaux rouges concernant toute la stratégie de développement du quai Catherine-Legardeur. Ainsi, lors de la campagne électorale de 2021, j’avais proposé divers engagements, dont celui-ci : « Au terme de la saison 2021, effectuer un audit complet et transparent de Statera et demander un plan d’affaires en vue de la saison 2022. »

Comme nous fonçons toujours allégrement vers le mur et pour limiter les dégâts, il faut maintenant aller au-delà d’un audit de Statera et inclure le « partenariat » avec Les Années folles. Il faut que cette vérification soit effectuée selon les règles de l’art par un tiers indépendant, avec dépôt public du rapport d’audit avant les élections du 20 novembre 2022.

Surtout que la rumeur publique veut qu’au moins deux autres conseillers municipaux soient tentés par la mairie en plus du seul candidat officiel actuellement annoncé, M. Patrick Péloquin. En ce sens, allons-nous mettre à la tête de notre ville le 20 novembre 2022, l’un de ceux ou de celles qui a laissé faire depuis des années et qui a entraîné une telle situation ?

Nouveau terrain synthétique de soccer

Bravo ! Belles photos du conseil municipal ! On en reparle.

Jocelyn Daneau

* Madame Sophie Chevalier alors conseillère municipale était l’unique dissidente concernant la rénovation du bâtiment H qui devait mener à l’actuelle structure de Les Années folles (photos ci-haut).

Performance du marché résidentiel – Pierre-De Saurel, 1999-2021

Question : « Pouvons-nous argumenter dans Pierre-De Saurel (PDS), comme avantage comparatif, du prix attrayants des maisons pour retenir et surtout, attirer de nouveaux citoyens ? »

Si vous êtes un politicien dans PDS, c’est la chose à faire, même en n’ayant aucune idée du marché immobilier de votre coin de pays. En effet, intuitivement, vous risquez peu d’être contesté. Sachant comme tout le monde par les médias, que les marchés immobiliers montréalais et de la Rive-Sud sont en surchauffe. Sachant que celui de Pierre-De Saurel connaît aussi des hausses de prix des propriétés, tout en posant l’hypothèse (agréable, utile mais intuitive) que celles-ci seraient moins importantes.

À la question ci-haut : « La réponse est oui et non ». Cependant, l’argumentaire politicien du paragraphe suivant ne tient pas la route devant les faits.

En effet, la position relative de PDS en termes d’évolution du prix des résidences est stable depuis 1999. Autrement dit, du point de vue de l’acquisition d’une propriété, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), nous nous situons au Québec, au pourtour de la médiane en ce qui a trait à la « Valeur imposable moyenne uniformisée* », de 1999 à 2021 ; en très légère augmentation sur la période étudiée.

Note : L’utilisation de la médiane est préférable à celle de la moyenne à cause du surpoids de la région de Montréal.

Note : Les chiffres ci-après sont des valeurs uniformisées pour l’ensemble des MRC du Québec. Il s’agit de techniques statistiques qui visent essentiellement à comparer des comparables. Autrement dit, on tente d’aplanir le plus possible, toutes les disparités structurelles de marché pour permettre une justesse de comparaison (ex. : Population d’une MRC versus une grande ville)

Ainsi, selon cette « valeur imposable moyenne uniformisée », une maison dans PDS valait en 1999 : 69 841 $ (50e rang sur 102 MRC de l’échantillon ; la maison la moins chère étant à Caniapiscau et la plus chère à Montréal). En 2021, notre maison dans PDS valait : 198 931 $ pour une augmentation de 185 %. (52e sur 102 MRC).

Conclusion : Selon l’ISQ, le marché immobilier résidentiel dans PDS a évolué au rythme du marché québécois et a maintenu sa position relative, du 50e vers le 52e rang pour la période 1999-2021. Autrement dit, nous avons ce pour quoi nous payons ; pas plus et pas moins qu’ailleurs au Québec.

Ce qui amène la question suivante : « Notre marché de la construction résidentielle est-il dynamique ? »

Selon la « Valeur des permis de bâtir – type résidentiel » compilée par l’ISQ, nous sommes situés au-dessus de la médiane des MRC du Québec et de plus, notre position relative dans l’ensemble s’est légèrement améliorée.

Ainsi, la valeur de ces permis de bâtir dans PDS était de 43,7 M$ en 2010 (39e sur 93 MRC). Cette valeur était de 78,8 M$ en 2021 (37e sur 93 MRC). Pour l’ensemble du Québec, les permis de bâtir résidentiels ont progressé de 79 % de 2010 à 2021 et de 80 % dans PDS.

Ce résultat nous permet de constater que nous sommes en termes de vitalité du marché résidentiel, au-dessus de la médiane québécoise, établie à 72 M$ / MRC. De plus, notre position s’est légèrement améliorée, de la 39e vers la 37e place sur 93 MRC. Une position normale puisque nous sommes quand même localisée à proximité de la grande région de Montréal.

Aurions-nous eu avantage à maintenir à Sorel-Tracy, le défunt programme à succès On construit (1989-2013, uniquement pour Sorel-Tracy) de congé de taxes sur 3 ans, pour les nouvelles constructions ? Selon les données de l’ISQ, notre performance en termes de permis de bâtir résidentiel était nettement supérieure à la moyenne québécoise pour 2011 à 2013. Elle a ensuite chuté sur la période 2014-2018 pour rejoindre la médiane québécoise à partir de 2019. Sur cette simple base : oui a priori, nous aurions eu intérêt à maintenir cet avantage.

Conclusion

Selon son point de vue et son contexte (le verre est-il à moitié plein ou vide ?), chacun aura son opinion sur la performance de notre marché résidentiel. Cela étant, force est de constater sur la base des données de l’ISQ, que celle-ci n’a pas été sur la période étudiée, ni meilleure ni pire que dans les autres MRC du Québec.

À ce titre, il n’y a pas eu une effervescence supérieure (ou inférieure) du marché immobilier dans PDS de 1999 à 2021, contrairement au message véhiculé par certains, spécialement à Sorel-Tracy ; toute chose étant égale par ailleurs.

Pourquoi avons-nous été incapables d’améliorer cette performance contrairement à la MRC voisine de Marguerite-d’Youville dont Contrecœur ? Les réponses sont multiples et déjà abordées sur ce blogue à plusieurs occasions. Par exemple et pour le plaisir de se répéter : on ne peut pas laisser, dans une petite ville, son centre-ville dépérir depuis des années et penser attirer de nouveaux citoyens plus que la moyenne ; c’est un non-sens. Il y a aussi l’abandon en 2013 sans motif valable et sans transition de On construit.

Mais au moins, côté positif, cette performance « résidentielle » ne s’est pas dégradée.

Jocelyn Daneau

* « Valeurs établies selon les conditions du marché immobilier telles qu’elles existaient 18 mois avant l’entrée en vigueur du rôle d’évaluation, multipliées par le facteur comparatif déterminé pour cet exercice. » (Source : ISQ – https://statistique.quebec.ca/fr/document/valeur-fonciere-regions-administratives-et-mrc, mise à jour : 23 juin 2021)

Chronique off-médias saurelois III

Voici la 3e chronique de cette série « off-médias », aujourd’hui en 3 parties.

UPAC, question, destitution et anticipation (sous toutes réserves)

Toujours sans nouvelle de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) concernant la double enquête sur l’ex-maire de Sorel-Tracy. La première porte – sous toutes réserves – sur les articles 183/184 du Code criminel et la seconde, sur quelques aspects concernant l’ensemble de l’œuvre.

Cela étant, la question qui me chicote depuis toujours : « Pourquoi le Gouvernement du Québec a-t-il si rapidement destitué Serge Péloquin ? » En aurait-il été autrement pour un maire ou une mairesse moins clivant(e) avec ses pairs ? Autrement dit : Par précaution et par opportunisme, a-t-on sciemment anticipé le pire ?

Personnellement, à cause de la gravité du geste, avoué publiquement et de façon candide par M. Péloquin, je m’attendais à une sanction costaude, genre quelques mois de suspension sans solde. Mais cette destitution s’apparente à une exécution publique ; d’autant plus surprenante que le tout s’est déroulé très rapidement, compte tenu des habituels délais gouvernementaux.

Selon ma connaissance des principes de droit, la peine doit être proportionnelle au délit et en phase avec des causes similaires. Est-ce le cas ? De même, faute avouée à moitié pardonnée, mais si le concerné (et plusieurs citoyens) ne semble pas mesurer la gravité du geste.

Si la première enquête – art. 183/184 – de l’UPAC semble entendue pour cause d’aveux spontanés, la seconde demeure pour l’instant, dans ses résultats à venir, l’équivalent d’une boîte à surprise ; à la limite, elle pourrait être vide.

Les derniers chapitres de cette saga sont encore à écrire et ne perdons jamais de vue que la présomption d’innocence est l’un des fondements de notre système de justice.

65 engagements et plus – Au cas où

Comme vous le savez, les 65 engagements de ma Feuille de route pour le renouveau et la renaissance de Sorel-Tracy de l’élection de 2021 sont disponibles par le biais de l’hyperlien suivant : https://saurelmagazine.wordpress.com/about/

Cela étant, au fil de mes réflexions et de mes conversations avec tout un chacun, j’en rajoute de temps en temps, au cas où 😊 😊 😊

Voici donc 2 nouveaux « engagements » après les numéros 66 et 67 récemment ajoutés.

68 – Soutenir dans tous nouveaux développements domiciliaires et toutes les nouvelles rues ou prolongement de celles-ci, l’introduction de chemins de traverse pour favoriser la vie de quartier et le passage facile et sécuritaire d’une rue à l’autre.

69 – Étudier la faisabilité pour la ville de Sorel-Tracy, de se porter acquéreur en tout ou en partenariat, d’une partie ou de la totalité du club de golf Les Dunes. Le tout à des fins de développement récréotouristique, écolo-domiciliaire et de réserve forestière tout en maintenant la vocation première des Dunes. Par exemple : profiter de la nuit pour transformer une partie du parcours en sentier pédestre de style Foresta Lumina ; de l’hiver comme sentier de patin (Note : idée originale d’engagement de M. Yanick Caisse).

Juillet 2022 : Premier mois complet du « nouveau » blogue Sorel-Tracy 2022

Le but de ce blogue, anciennement le Saurel Magazine, est rappelons-le, de me permettre comme citoyen d’intervenir librement dans la campagne électorale municipale 2022 à Sorel-Tracy. Relancé le 29 juin 2022, il a connu avec juillet son premier mois complet de fonctionnement. Voici donc sa performance (pas la mienne) pour juillet avec l’aide des statistiques que WordPress fournit, sur la base de son module d’hébergement gratuit c.-à-d. peu de choses ; mais c’est mieux que rien.

Tableau de gauche, c’est le nombre de visiteurs individuels. Le résultat m’a surpris : 1 519 pour 31 jours. Je m’attendais à beaucoup moins de visiteurs, considérant que nous sommes en plein été et que j’ai seulement 77 amis Facebook. Par contre, je pousse la majorité des chroniques par le biais de ma liste de 282 adresses courriel utilisée lors de l’élection ; c’est peut-être là le secret du succès 😊 😊 😊

Les deux titres les plus populaires – tableau du centre – sont liés à la gestion et au développement de notre centre-ville historique. Constatons que c’est une préoccupation citoyenne évidente, du moins pour les lecteurs de ce blogue.

Il y a ici une contradiction que je suis incapable d’expliquer. En effet, depuis plusieurs années, presque toutes les ressources financières disponibles à Sorel-Tracy ont pointé en direction du quai Catherine-Legardeur avec des succès plus que mitigés ; au détriment de notre centre-ville historique. Malgré tout, l’ex-maire et tous les conseillers en question ont largement été réélus en 2021. Pourquoi avons-nous cautionné collectivement ce choix stratégique douteux et de plus, dans la durée ?

La prochaine administration municipale devra placer la revitalisation de notre centre-ville historique au cœur de ses priorités, dans un contexte de développement socio-économique. Il n’y a pas d’autre issue.

Concernant la provenance des lecteurs, nous pouvons estimer que plus de 95 % de ceux-ci proviennent de la région de Sorel-Tracy ou y sont reliés.

Jocelyn Daneau

Chronique off-médias saurelois II

Chronique et opinions de type « Pêle-Mêle* ».

Le restaurant-cabaret Les Années folles où la fin des folles années

Rappel : une dette de 819 484 $. Comment figurer cet enjeu en se demandant si le tout peut être remboursé sans recourir à une intervention « divine » (ex. : genre, une chanteuse fortunée connue) ?

Par exemple, qu’est-ce que cette dette représente en termes de capacité (nombre de places) ? Selon la Régie des alcools, des courses et des jeux, Les Années folles a déclaré une capacité de 388 places pour obtenir son permis d’alcool. C’est 2 112 $/place de dette accumulée.

En 2018, prépandémie, le taux de profit d’un restaurant moyen était de moins de 3 % (Source : La Presse). Par exemple, avec une marge doublée : 6 $ pour une facture de 100 $/personne, cela prendrait, minimum, 352 jours consécutifs (au taux de remplissage de 100 % des 388 places) pour rembourser la créance de 819 484 $. Soyons réalistes : impossible.

On se demande comment une telle dette a pu être accumulée sans que quelqu’un ne tire sur la sonnette d’alarme.

Espérons que les folles années de dépenses où tout était permis sur le quai Catherine-Legardeur avec l’argent des contribuables de Sorel-Tracy se termineront le 20 novembre 2022.

Pour les curieux (données incluant les terrasses) : La Fougasse : 410 places ; Belvédère : 125 ; Cactus : 267 ; La Verrière : 283 ; Distinguo : 220 ; Tire-Bouchon : 243 ; Auberge : 241 ; Bar 525 : 429.

Locaux vides au centre-ville tannés de l’être

« Les Ateliers 3333 – création de plusieurs dizaines d’ateliers d’artistes au 3333, boulevard Crémazie, à Montréal, dans un ancien édifice industriel – sont un succès sur toute la ligne. Un an après le lancement… tous les espaces sont loués. » (Source : La Presse Plus)

L’une des idées maîtresses de la Promenade des Filles du Roy, essentiellement un projet de développement économique, était de favoriser l’utilisation des nombreux locaux vides de notre centre-ville historique à des fins d’incubateur d’entreprises diverses. Si ça marche ailleurs, ça pourrait fonctionner chez nous.

À ce titre, la venue de ShipTrack – Descartes Systems (est-ce le nom exact ?) dans les locaux de l’ancien Presse-Café de la rue Augusta s’inscrit dans cette logique, même si ce n’est pas une entreprise en mode démarrage.

De même, l’émergence du Centre des Arts contemporains sur le quai Richelieu pourrait s’inscrire dans cette dynamique. Mais tout ce qui entoure ce Centre est nébuleux pour le citoyen et l’observateur des affaires publiques que je suis.

Globalement, c’est un créneau à explorer (tout comme le positionnement de ce Centre des arts) avec tout le reste dans le centre-ville.

Arbres I – On n’est pas sortis du bois

Lu en diagonal, la nouvelle Politique de l’arbre de Sorel-Tracy. Une démarche qui aurait dû être en place depuis plusieurs années dans une ville où le développement domiciliaire se fait presque systématiquement au détriment de la forêt. Comme résident en plein secteur boisé, j’ai contribué au déboisement.

Cela étant, je constate que dans mon quartier des Boisées d’Angoulême, pour construire, c’est presque encore et toujours la coupe à blanc. Alors, je suis demeuré sur ma faim avec la nouvelle politique de l’arbre. Notamment la section pour : « … la canopée existante lors de projets de développement, de construction ou de demandes de permis d’abattage », une action sera de « Évaluer et mettre en place des mécanismes de conservation des boisés d’intérêt existants ». Donc, c’est à venir comme on l’indique dans le journal les 2 Rives de l’édition de cette semaine ; décevant.

Bref, « on n’est pas sortis du bois » et je vous invite à lire sur le sujet, l’intéressante opinion de M. Yves Fortin dans le SorelTracy magazine.

Arbres II – Arrière-lot, avant lot, faux débat

Débats concernant les lignes électriques en arrière-lot ou en avant lot dans les projets de nouvelle construction – source : Coupe abusive d’arbres : Le promoteur immobilier Luc Poirier pointe la Ville de Sorel-Tracy, CJSO.

Dans la vieille partie de mes Boisées d’Angoulême, il y a plein d’arbres indigènes et nous sommes construits en arrière-lot.

Bref, construire en arrière-lot et préserver les arbres indigènes n’est pas incompatible. Mais cela demande un peu plus d’effort pour manœuvrer sur un chantier quand il y a des arbres (ex. : avec une grue) et donc, cela entraîne des coûts supplémentaires.

SVP – Préservons nos arbres (ex. : pin, érable, chêne, etc.) dans les projets de construction domiciliaire.

300 MW d’éolien, où est Parc éolien Pierre-De Saurel ?

Avons-nous manqué le bateau ? Ainsi, selon Radio-Canada (22 juillet 2022) : « Appels d’offres d’Hydro-Québec : l’Alliance de l’Est dépose sept projets éoliens ».

Référence : Appel d’offres pour l’acquisition de 300 MW d’énergie éolienne par Hydro-Québec, 2022.

Question : Où était PEPS dans ce dossier ? Pourquoi ne pas avoir participé ? Manque de « guts » ? D’ambition ?

Rappel : Où sont passés les 9 M$ de redevances de PEPS depuis 2018 ? (Source : PEPS, la 66e promesse).

Jocelyn Daneau

* Inspirée de Laurent Delainey – SorelTracy Magazine

Les Années folles de la page blanche

Les 2 Rives nous apprenait dans sa dernière édition que le cabaret Les Années folles était en difficulté financière. Personne ne se réjouira de cette situation. Mais le titre de l’article aurait pu être : « Chronique d’une catastrophe annoncée ».

En fait, ce n’est qu’un chapitre de plus concernant toute la stratégie discutable de développement du quai Catherine-Legardeur depuis 2013. Une stratégie dont les composantes (ex. : Statera) ont été analysées en plusieurs occasions par l’auteur de ces lignes pour en identifier les multiples failles, lever des drapeaux rouges et quelques fois, proposer des pistes de solution. Mais malheureusement, pour des raisons incompréhensibles, la fuite par en avant a été le moyen privilégié pour en réaliser la mise en œuvre.

Globalement, cette stratégie visait contre toute logique, à transférer le cœur de la ville de Sorel-Tracy, son centre-ville historique, vers le quai Catherine-Legardeur. Non seulement, celle-ci n’a pas donné et de loin, les résultats escomptés. Mais en plus, sauf pour la brève période estivale, notre centre-ville historique souffre encore et toujours, d’une absence chronique « d’amour ».

Cela étant, rappelons que la rénovation de la structure de l’Héliport qui abrite maintenant Les Années folles, connu à l’époque comme le Bâtiment H, avait été présentée comme une simple « mise à niveau » au coût de 576 000 $. Projet approuvé à la quasi-unanimité par le conseil municipal de l’époque (dissidence de madame Sophie Chevalier), il s’était terminé par une rénovation complète au double du prix, sans compter tous les aménagements extérieurs, les congés de taxes et autres « gratuités » transparentes aux yeux des contribuables.

De plus, il est utile de rappeler que les avantages attribués à Les Années folles ont cannibalisé une partie du secteur de la restauration du centre-ville historique de Sorel-Tracy et contribué à la fermeture du Marine Cabaret. Tellement que 47 propriétaires de restaurants avaient signé à l’époque une pétition, demandant l’arrêt des travaux de rénovation du Bâtiment H au titre d’une concurrence déloyale. La divulgation publique de celle-ci avait été tuée dans l’œuf suite à de robustes pressions émanant de l’Hôtel de Ville.

Devrions-nous être surpris de la situation actuelle du cabaret Les Années folles ? Non. Cet établissement est ce que l’on appelle, une fausse bonne idée. Depuis le début, son modèle d’affaires c.-à-d. son offre de services spécialisée et sa structure de prix, n’étaient pas en phase avec les attentes et la capacité de payer de notre population. Il en aurait été probablement autrement, si le cabaret avait été localisé par exemple, au Quartier Dix30.

S’il est vrai que les années pandémiques que nous traversons sont difficiles pour tout le secteur de la restauration, la COVID n’en demeure pas moins qu’une cause parmi d’autres dans les déboires des Années folles. Lui imputer tous les maux de la Terre ne saurait masquer le fait qu’il s’agit d’un type d’établissement inadapté à la région : une étude de marché sérieuse aurait pu le révéler ; c’était comme investir sur la base d’une page blanche.

Souvenons-nous en effet que la seule étude de marché disponible ayant servi de base au projet Statera et donc, par ricochet pour Les Années folles, était celle de Segma. Elle n’a jamais été divulguée, mais disait en substance que l’achalandage serait difficilement au rendez-vous. C’est ainsi que l’on se retrouve avec « … 36 créanciers… et 819 484,53 $… » de dette … pour un cabaret-restaurant.

On voit difficilement comment un établissement du type Les Années folles pourrait survivre à court et moyen terme. À ce titre, une réflexion s’impose quant à l’utilisation d’un bâtiment qui pourrait bientôt devenir vacant, même si nous ne le souhaitons pas.

Par ailleurs, il ne faut pas écarter de l’équation, que Statera (qui ne divulgue pas ses États financiers) pourrait éventuellement se retrouver dans la même situation ; un organisme sans but lucratif qui selon toutes probabilités, n’a jamais fait ses frais et qui traînerait une dette estimée de plus de 4 M$. Rappelons que son conseil d’administration a récemment réclamé un « remboursement » de plus de 1 M$ ; une demande qui dans le contexte actuel préélectoral n’a pas eu de suite.

Il ne faut pas oublier de plus, que le Parcours interactif intérieur* à la base l’activité principale de Statera, mis en service en juin 2018, entre dans une phase de vieillissement technologique qui ne pardonne pas. Sans oublier que nous n’avons aucune information sur l’état de vieillissement de la toile du dôme, après plus de 5 années complètes au voisinage du fleuve Saint-Laurent.

Bref, si on additionne le tout. La facture pourrait être salée pour les contribuables de Sorel-Tracy.

Cependant, nous pouvons transformer le tout en opportunité. En effet, les élections municipales qui viennent sont une chance inédite, de rompre avec tous les paradigmes qui ont mené à la situation actuelle et dans lesquels, les élites de la ville de Sorel-Tracy se sont enfermées.

Dans ce contexte, la prochaine administration municipale de Sorel-Tracy, tant pour le centre-ville historique que pour le quai Catherine-Legardeur, sans jeter le bébé avec l’eau du bain, a la chance incroyable de pouvoir repartir d’une page blanche. Allons-nous la saisir ?

Jocelyn Daneau

* 12,5 % de billets vendus pour le Parcours au relevé de 6 h., pour la journée du 20 juillet 2022 ; 14,5% au relevé de 12h15. 100 % pour la croisière. Source : Statera.

PEPS, la 66e promesse

Depuis sa mise en service le 28 décembre 2016, jusqu’au 31 décembre 2021, la MRC Pierre-De Saurel a reçu en redevance de la part de parc Éolien Pierre-De Saurel (PEPS) : 9 444 866 $. Ce montant soulève plusieurs questions, dont la principale : « Est-ce que quelqu’un quelque part, a vu dans la MRC Pierre-De Saurel, un seul projet émergé concrètement de tout cet argent ? »

Certes, nous savons qu’une partie de l’argent sert au financement de Développement économique Pierre-De Saurel ; une autre, pour l’éventuel terrain synthétique à Sorel-Tracy (coût : 4,5 M$). Dans ce dernier cas, suite aux controverses liées à la destitution de l’ex-maire de Sorel-Tracy et le financement de l’événement IO, c’est clair que ce n’est pas clair sur le qui paye quoi et combien. Bref, ce 9 M$, il sert à quoi et à qui ?

L’engagement de PEPS – Redevances communautaires : plus de 50 M$ sur 20 ans

Selon le site internet de PEPS, il y a 3 options quant à l’utilisation de ces redevances :

  1. Investir dans des projets régionaux qui seront profitables à l’ensemble de la MRC de Pierre-De Saurel ;
  2. Affecter les profits au fonctionnement de la MRC de Pierre-De Saurel dans le but de réduire les contributions financières des municipalités ;
  3. Redistribuer les profits aux municipalités en fonction de leur richesse foncière uniformisée.

Concernant le choix « 1 », voir la question ci-haut. Pour le « 2 », je n’ai aucune information sur le sujet et le tout m’est transparent du point de vue de mes finances personnelles. Pour le « 3 », je n’ai pas l’impression que mon compte de taxes est en baisse et que le niveau de services de la ville de Sorel-Tracy est en hausse. Quoique par exemple, les heures d’ouverture des bibliothèques ont été améliorées et que la collection est assez complète, notamment en termes de nouveautés. Bref, où est passé le 9 M$ ?

Par ailleurs, 50 M$ sur 20 ans, c’est 2,5 M$ par année et on parle de « redevance communautaire ». Au sens strict, cela ne devrait pas être utilisé pour verser des redevances aux heureux propriétaires des terrains où sont localisées les 9 éoliennes. Cependant, selon le document « Projet de parc éolien communautaire Pierre-De Saurel » de septembre 2014 (p. 37) présenté au BAPE, il faut retrancher 22,5 % de ce montant comme redevance aux propriétaires et aux 3 municipalités où sont situées les éoliennes c.-à-d. 562 500 $. (Note aux lecteurs : (5,4 M$ * 2) / 48 M$ = 22,5 %. Donc, 22,5 % * 50 M$ = 562 500 $).

Rendu ici, il y a une mathématique qui ne fonctionne plus parce que la MRC Pierre-De Saurel a reçu un chèque de 2 M$ en 2021, quand elle aurait dû recevoir 1 937 500 $. C’est clair que ce n’est pas clair.

D’autant plus que, selon les : « États financiers 2021 – Parc éolien Pierre-De Saurel – 9232-3674 Québec inc. – Explications sommaires au 31 décembre 2021 : Les résultats financiers de l’exercice 2021 présentent des revenus de 8 095 546 $, soit une diminution de 1 248 450 $ par rapport à l’exercice précédent. La réduction des revenus s’explique par une quantité d’énergie produite la plus faible des dernières années. » Ainsi, les revenus ont diminué de 15,4 % de 2020 à 2021, mais le chèque de 2 M$ (le même qu’en 2020) est quand même arrivé à la MRC Pierre-De Saurel. C’est clair que ce n’est pas clair.

Comme nous en sommes à la 6e année du contrat de 20 ans avec Hydro-Québec, l’examen des redevances réelles versus les promesses nous indique que PEPS est en retard, du moins selon une projection linéaire. Sachant qu’un projet rentable a priori, le devient avec le passage du temps, devons-nous nous attendre en bout de piste, au « 50 M$ en 20 ans » ? On verra. Mais je dois dire que pour l’instant, en terme concret de citoyen, de PEPS, on ne voit pas grand-chose, sauf de les voir tourner.

Je pense que le prochain maire ou la prochaine mairesse de Sorel-Tracy devra s’engager à grandement améliorer le département des communications de PEPS, du point de vue de l’intérêt public. Autrement dit, après 5 ans de fonctionnement, qu’est-ce que cela nous a concrètement donné et qu’est-ce que cela finira finalement par nous donner. Bref, des questions simples.

De plus, cette personne devra franchement travailler sur l’utilisation concrète des redevances de PEPS au bénéfice des citoyens ; parce que pour l’instant, personnellement, comme contribuable, PEPS ne m’est d’aucune utilité apparente.

Pour la campagne électorale de novembre 2021, j’avais proposé 65 engagements. Si je devais être candidat le 20 novembre 2022 à la mairie de Sorel-Tracy, les 2 paragraphes précédents seraient la 66e promesse😊 😊 😊

Statera

Les médias nous annoncent qu’il y a une baisse de l’achalandage touristique dans tout l’est du Québec. Qu’en est-il de Statera ?

Un bref relevé des places disponibles tôt le 16 juillet pour le jour même, pour le Parcours interactif, nous indiquait que seulement 10,7 % des places avaient été vendues (11,7 % à 12 h 15). Pour le lendemain, 17 juillet, c’était 4,5 % des places vendues.

Le relevé matinal des places disponibles, tôt le 17 juillet pour ce jour, fait état de (seulement) 4,5 % de places déjà vendues ; au relevé de 10h20, 25 places sur 510 disponibles ont été vendues (4,9%). Pour la croisière, on se dirige vers le 100 % comme pour la journée du 16 juillet.

On aura l’occasion d’y revenir.

Jocelyn Daneau

Chronique off-médias saurelois I

Vous connaissez l’expression « Off-Broadway » ? Trop long à expliquer, mais disons, équivalent, qu’une chronique « off-média saurelois », ce sont des sujets que l’on ne retrouve pas dans nos médias locaux, mais sur un blogue, genre média parallèle. Pourquoi ? Chacun jugera… de la dangerosité de mes propos 😊 😊 😊

Construction du nouveau bâtiment de la Banque Nationale

La chronique – Le beau et le laid au centre-ville de Sorel-Tracy – connait un vif succès, plus de 800 consultations (16 juillet 2022). Chacun a donc son opinion, mais celle qui domine et de loin, selon ma compréhension, se résume ainsi : « C’é quoi s’t’affaire là ? ». Même mon coiffeur s’en est mêlé avec un questionnement : « Me semble que s’t’un drôle de bâtiment pour s’te place là. Y’a personne à la ville qui s’occupe d’architecture ? ». Ma réponse : « T’sé, pas de vision, pas de plan, pas de direction, égal, n’importe quoi ». Ben beau les comités de citoyens … pour la galerie.

« Nous devons revoir nos règles archaïques par rapport à l’urbanisation et soyons innovateurs dans le développement de notre ville.* ». En ce sens, ce sont les élus qui sont responsables de la stratégie et donc, de l’élaboration des orientations afférentes. Les employés pour leur part ont la responsabilité de mettre en œuvre ces orientations. L’inverse n’est pas vrai. Donc, le pouvoir ayant horreur du vide, la Banque Nationale a construit un bâtiment probablement très efficace énergétiquement et très fonctionnel pour ses employés et ses clients, mais avec peu de souci d’esthétisme et d’intégration dans son milieu; et la ville, faute de vision, a accepté.

En passant, je serais curieux de connaître la position sur le sujet, de la Société historique Pierre-De Saurel ?

Disons les choses simplement. L’une des premières responsabilités du prochain maire de Sorel-Tracy, sera de mettre les concernés en ordre de bataille pour nous doter d’un plan pour « réinventer et revitaliser » notre centre-ville historique. Cela aurait dû être fait depuis longtemps et c’est ce que j’aurais fait rapidement si j’avais été élu en novembre 2021. Ci-après, l’une des rares, sinon, la seule vision de disponible pour le développement du centre-ville historique. Il en existe peut-être des meilleures, mais où sont-elles?

L’UPAC à Sorel-Tracy

Depuis sa descente médiatisée du 7 mai 2022 au domicile de l’ex-maire de Sorel-Tracy, l’UPAC a rencontré de nombreux citoyens et groupes, mais n’a toujours pas livré de résultat.

De deux choses l’une, premièrement, l’UPAC nous fera de l’UPAC c.-à-d. pas de résultat, annoncé après un temps éternel. Disons que depuis sa création, c’est comme ça et personne ne sera surpris d’un tel résultat.

Ou, deuxièmement, le passage du temps nous indique que l’UPAC à un « os » et qu’elle le gruge à l’os. Auquel cas, nous pourrions avoir des surprises. Autrement dit, plus tu rencontres d’individus, plus tu as de chance en bout de piste, d’avoir le « big picture » c.-à-d. une vision assez complète de l’ensemble de l’œuvre. Il n’y a rien de mieux que le passage du temps, de la pression et quelques menaces de poursuite pour délier les langues.

En ce sens, je vous invite à écouter la séance du conseil municipal du 30 mai 2022, à la toute fin, notamment à partir de la 39e minute. Je ne vous transcris pas les paroles de l’ex-maire de Sorel-Tracy, je vous laisse vous faire votre propre idée. Ses propos sont passés sous le radar à l’époque, mais il pourrait être prémonitoire pour la suite des choses.

Charge de travail du « prochain » maire de Sorel-Tracy

Dans une récente chronique – Un maire sur roulette ? – je me questionnais sur la faisabilité pour le candidat Patrick Péloquin de bien servir 2 maîtres en occupant 2 emplois, dont celui de maire de Sorel-Tracy.

Hey bien, notre ami Patrick persiste et signe : « Depuis 2013, j’ai occupé de front deux emplois, à savoir celui d’enseignant et celui de conseiller municipal. Le premier était à temps plein, l’autre à temps partiel. Le premier à 40 heures et plus par semaine, le second à 20 heures par semaine. En devenant maire de Sorel-Tracy, j’inverserai ces charges. Maire à temps plein sans compter mes heures, professionnel de l’éducation à temps partiel pour continuer d’offrir un programme international de qualité à Sorel-Tracy » (Source : Les 2 Rives, 12 juillet 2022). Soyons bons joueurs, posons l’hypothèse d’une performance adéquate, conforme à des résultats attendus normaux ; sans définir « normal ».

Cela étant, ces propos me rappellent ce gars, Jean Lafleur, lors de la Commission Gomery en 2005. Il avait tellement facturé d’heures qu’il a été établi que c’était physiquement impossible d’y arriver. Y incluant Noël et le Premier de l’an, il a travaillé pendant des années pour les « commandites », 7/7, 16 heures/jour.

Si nous prenons l’engagement de M. P.Péloquin, 60 divisé par 7, c’est 8,57 heures/jour, minimum, 7/7. Donc dans son cas, à cause de son double emploi, notre candidat postule que le principe universel de productivité marginale décroissante ne s’appliquera pas. C’est toute une commande, d’autant plus que l’inversion des emplois en terme de nombre d’heures, ne donnera pas la même charge de travail 😊 😊 😊 Un de mes professeurs à l’université disait toujours : « Ne survis à long terme que ce qui s’accorde avec la théorie ».

Bref, je n’ai pas changé d’idée, le poste de maire de Sorel-Tracy en est un à temps plus que plein, surtout dans le contexte et la situation actuelle de la ville. Prétendre le contraire laisse perplexe quant à la compréhension du rôle, des responsabilités et donc des exigences de cette importante fonction.

Jocelyn Daneau

* Citation de M. Patrick Péloquin lors du lancement récent de sa campagne électorale (Source : STM)

Le beau et le laid au centre-ville de Sorel-Tracy

Le beau, c’est : « Tout ce qui est agréable à voir, à entendre ou à comprendre… ». La laideur : « Ce n’est pas l’absence de beauté, mais son contraire ; non ce qui ne plaît pas, mais ce qui déplaît… » (Source : André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, 2021).

Le beau et le laid, c’est instinctivement, dans les yeux et l’esprit de tout un chacun. Alors, chacun aura son opinion sur le futur édifice de la Banque Nationale situé dans notre centre-ville historique. En ce qui me concerne, j’ai eu un choc en arrivant devant le panneau ci-haut, au coin des rues George et Roi.

Ce nouvel édifice est une erreur ou une horreur? C’est gros comme propos et c’est un gros bloc disproportionné pour ce coin de rue. Ça d’l’air d’un « bunker ». En guise de façade, nous avons une cage d’escalier métallique vitrée. Il n’y a aucune harmonie avec l’architecture du quartier, surtout pas avec le carré Royal qui lui fait face. Je ne suis pas architecte ni urbaniste ni rien, mais voulez-vous bien me dire qui a approuvé à la ville de Sorel-Tracy, ce cube de briques soviétique, sauce Corée du nord ? En ce qui me concerne, cet édifice n’a ni style ni âme.

Cela fait plusieurs fois que je mentionne sur ce blogue que nous n’avons pas de vision à Sorel-Tracy en matière de développement urbain ; en particulier pour la revitalisation du centre-ville ; en voilà un parfait exemple.

Encore une fois, je vais revenir avec le concept de la Promenade des Filles du Roy, dont on s’éloigne de façon évidente avec cet édifice. Rappelons que « Rares sont les villes au Québec qui peuvent se vanter d’être assises sur un trésor enfoui sous leurs pieds. C’est le cas de notre quartier historique du Vieux-Sorel, lequel repose sur une trame urbaine unique : la configuration en carré de nos rues, à l’image du carré Royal, laquelle remonte à l’influence britannique, une époque où Sorel-Tracy s’appelait William-Henry (1787-1860) … la proposition de promenade des Filles du Roy est une invitation à prendre appui sur ce patrimoine inestimable, afin de donner une signature originale au Vieux-Sorel et à notre centre-ville historique. » En ce sens, ce nouveau bâtiment est un exemple criant de ce qu’il ne faut pas faire.

Là on se retrouve avec un bâtiment directement inspiré de l’architecture du boulevard Taschereau à Brossard et ce n’est pas un compliment. Est-ce cela que nous voulons comme centre-ville revitalisé ? Est-ce que quelqu’un à la ville de Sorel-Tracy pourrait nous expliquer dans quel contexte, ce design a été approuvé ? Qui a dit « Oui je le veux » ? Est-ce le « fomeux » comité des 13 aviseurs mentionné dans les 2 Rives ?

De plus, on remarque et on me confirme, qu’en termes de citoyen corporatif, que la Banque Nationale n’a retenu aucun fournisseur local pour son projet. À ce titre, nous pouvons nous demander si les architectes BlouinTardif, dont les bureaux sont situés à Montréal et qui semblent spécialisés dans le cubisme (Voir : www.btae.ca/), ont déjà mis les pieds Sorel-Tracy?

Je réitère donc ma demande de moratoire pour 4 mois, jusqu’au 20 novembre 2022, en ce qui a trait à tout projet de revitalisation du centre-ville historique. Nous avons une chance unique de revitaliser ce quartier de façon intelligente pour nous positionner comme un endroit où il faut être. Il faudrait peut-être s’organiser pour ne pas rater notre coup.

Jocelyn Daneau

PS. Si quelqu’un trouve ce bâtiment beau, me le faire savoir. Je serais curieux de connaître le pourquoi du pourquoi 😊 😊 😊

Roulette électorale et moratoire

Les élections municipales à Sorel-Tracy auront lieu tardivement le 20 novembre 2022. Il n’y a donc pas lieu de se précipiter avec la décision ou non de poser sa candidature.

Ce qui fait qu’hier, CJSO (Sylvain Rochon) m’a posé la question de mon éventuelle candidature à l’automne, tout comme ce gentil monsieur au Canadian Tire et ensuite ma mère, mes copains du jeudi soir, d’autres gentilles personnes comme mon voisin, sûrement bientôt mon coiffeur et qui d’autres ? 😊 😊 😊

Ma réponse est toujours la même : « Je laisse passer l’été, avant de commencer à décider de mon éventuelle candidature. Dans l’intervalle, j’observe, j’écoute et je réfléchis. »

Cela vaut pour ma candidature à la mairie comme pour celle de conseiller municipal pour remplacer M. Patrick Péloquin. En ce sens, notamment à cause de la taille réduite de la ville, je ne crois pas qu’il soit nécessaire de demeurer dans le quartier en question pour le représenter ; il y a au moins deux cas de cette nature à Sorel-Tracy. Bref, on verra et pour l’instant, je suis comme un candidat sur roulette.

À ce titre et comme rien n’est désincarné dans la vie, on peut interpréter mes analyses et opinions sur ce blogue, dans tous les sens ; toutes les clés de lecture sont bonnes.

Souvenir de jeunesse – Ça tenait environ 1 minute, en ligne droite et avec des « running » mous ou des sandales de plastique, c’était l’enfer.

Un critère de décision pour 2022 (autre que les critères personnels) pour me présenter

Je me suis présenté en 2021 à la mairie parce que j’estimais que Sorel-Tracy n’avait pas de direction et donc, de destination. À ce jour, je n’ai pas changé d’idée sur le sujet ; ne nous laissons pas aveugler par l’effervescence estivale qui se terminera abruptement comme toujours, avec le début des classes.

Disons les choses clairement en citant l’unique candidat à la mairie de Sorel-Tracy (SorelTracy Magazine, 2 mai 2022) : « Un conseil de ville, ça parle par résolutions, ce soir on a parlé ». Ce qui a lancé officieusement, le processus de destitution de l’autre monsieur Péloquin.

Mais depuis 2013, ce conseil n’a pas parlé souvent, presque jamais, ni très fort. Alors, est-ce que subitement, ses membres se sont auto-vaccinés de doses de leadership ? Poser la question, c’est y répondre ; ce que la fonction, ses prérogatives et le passage du temps n’ont pas fait, le titre de maire ne le fera pas. Mais bon, on pourrait toujours argumenter que le contexte fait l’Homme. Comme le dit Bernard-Henri Lévy concernant Volodymyr Zelensky : « Tout le monde pensait que c’était Coluche, mais c’est Churchill ».

Mais ce que j’ai vu à ce jour en termes de vision de développement pour Sorel-Tracy, depuis l’élection du 7 novembre 2021, me laisse perplexe. Par exemple, comment expliquer les investissements de notre argent dans le IO du quai Catherine-Legardeur?

Je reprends mon exemple concernant la revitalisation de notre centre-ville historique sur le « hold » depuis l’affaire des « Écoutes ». Là, on nous annonce quelques initiatives de réfection de rues (Les 2 Rives, 21 juin 2022), c’est-à-dire que l’on prend une direction, sans savoir où l’on va. Ainsi, on nous annonce une « … actualisation de la vision du développement du centre-ville… » avec « … il faut se doter d’une vision commune en rassemblant les idées et les orientations, et se doter de bons outils de planification à jour comme le PPU ». C’est la queue qui branle le chien : il faut savoir où l’on va, avant d’y aller. Me semble que c’est du GBS.

Si je me présente à la mairie de Sorel-Tracy, l’une des raisons sera pour éviter ce genre de situation où l’on est en voie de « bastianiser » notre centre-ville historique. À ce titre, il faut examiner la proposition de Promenade des Filles du Roy qui en est une de développement économique pour revitaliser le centre-ville. Je n’ai rien à vendre personnellement, mais je crois que pour l’instant, en toute humilité, que c’est la seule vision complète et intégrée pour l’avenir de ce coin-vitrine de notre ville, concrètement disponible.

Puisque ce sont tous les citoyens de Sorel-Tracy qui vont payer pour ce projet de revitalisation, il serait normal que tout un chacun y trouve son compte ; et non pas seulement une minorité bruyante dont les fonds publics pourraient bonifier le patrimoine personnel.

Je demande donc un moratoire jusqu’à l’élection municipale de l’automne 2022 à Sorel-Tracy en regard de l’approbation de toute « vision » ou concept pour la revitalisation de notre centre-ville historique. Il n’y a pas urgence, c’est un projet qui traîne depuis tellement longtemps que quelques mois de plus, ça ne fera pas la différence.

Jocelyn Daneau